L’HYPOTHÈSE de départ de Caleb Finch et coll. (Chicago, États-Unis) était « au cours de la grossesse, même une grippe modérée pourrait modifier le développement du ftus avec des conséquences à long terme. » Ils ont confirmé leur suspicion en allant rechercher les données cliniques de plus de 100 000 personnes nées aux alentours de l’épidémie de grippe de 1918, dans leur pays.
En 1918, l’épidémie a connu deux pics, le premier au printemps, le second, bien plus violent d’octobre à décembre. Bien qu’il y ait eu 2 % de décès dans la population, la plupart des patients ont été infectés modérément pendant 3 jours.
Chez les hommes nés au cours des premiers mois de 1919 (2e ou 3e trimestre épidémique), 23,1 % ont un surrisque de maladie cardiovasculaire par rapport au reste de la population.
Pour les femmes, celles nées au cours de premiers mois de 1919 n’ont pas eu de retentissement cardiovasculaire (effet lié au sexe ?). En revanche celles nées au deuxième trimestre 1919 (1er trimestre de grossesse au moment du pic) avaient un risque de maladie cardio-vasculaire majoré de 17 %.
Cette influence persistante du virus accréditerait la notion d’un rôle de l’inflammation et des infections dans la survenue d’affections cardiovasculaires.
Enfin, en examinant les registres des armées au moment de la 2nde Guerre Mondiale (soit des hommes nés entre 1915 et 1922), les auteurs ont constaté que ceux exposés in utero au virus H1N1 étaient légèrement plus petits que les autres militaires.
Journal of Developmental Origins of Health and Disease, 1er octobre 2009.
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