Virus Ebola en Guinée : 4 cas confirmés dans la capitale Conakry

Publié le 28/03/2014
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Crédit photo : AFP

L’épidémie d’Ebola en Guinée était jusqu’alors localisée dans la région forestière, au sud du pays. Désormais, elle touche la capitale Conakry, au nord-ouest, où quatre cas ont été confirmés (sources médicales), différents des trois cas de fièvre hémorragique enregistrés dimanche dernier, qui se sont avérés sans lien avec l’Ebola d’après l’Institut Pasteur de Dakar.

Les malades ont immédiatement été placés dans des centres d’isolement d’un grand hôpital de Conakry pour éviter la propagation du virus.

103 cas dont 66 décès

Dans son dernier communiqué, en date du 27 mars, le gouvernement guinéen a indiqué que les services de santé avaient « notifié au total 103 cas suspects cumulés de fièvre hémorragique dont 66 décès » depuis le mois de janvier, essentiellement dans le sud. Le précédent bilan était de 88 cas dont 63 mortels.

Aucune indication n’a, à ce jour, été fournie sur l’origine des autres cas de fièvre.

Depuis l’annonce, il y a une semaine, de l’épidémie, les autorités sanitaires guinéennes et les organisations internationales présentes en Guinée, au premier rang desquelles l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Médecins sans frontières (MSF), ont multiplié les actions pour circonscrire l’épidémie et ont renforcé leurs équipes sur le terrain.

La vigilance est maximale dans les six pays frontaliers de la Guinée, six cas suspects dont cinq mortels ayant été répertoriés au Liberia et deux, dont un mortel, en Sierra Leone.

Demande de soutien

« L’OMS ne recommande aucune restriction de voyage ou de commerce », a déclaré à Genève Gregory Härtl, porte-parole de cette agence de l’ONU.

L’OMS annonce par ailleurs que le ministère guinéen de la Santé se prépare à soumettre au Fonds africain pour les urgences de santé publique (FAUSP) et à d’autres donateurs potentiels une demande de soutien pour la riposte à la flambée. Le Réseau des laboratoires travaillant sur les agents pathogènes émergents et dangereux (EDPLN, Emerging and Dangerous Pathogens Laboratory Network), collabore avec le laboratoire guinéen des fièvres virales hémorragiques à Donka, l’Institut Pasteur à Lyon, l’Institut Pasteur à Dakar et le laboratoire Kenema spécialiste de la fièvre de Lassa, en Sierra Leone, pour mettre à disposition des capacités suffisantes de diagnostic des filoviridés en Guinée et en Sierra Leone.

Coline Garré

Source : lequotidiendumedecin.fr