C’EST PROBABLEMENT la fin d’un débat «hyperpointu» entre chercheurs sur la maladie d’Alzheimer. Son sujet : les ions calcium pénètrent-ils dans les neurones par des pores ou par un amincissement de la membrane ? L’une et l’autre de ces fragilisations membranaires étant dues au peptide ß amyloïde. Michael Mayer et son équipe (San Diego, Californie) répondent clairement par : des petits trous. Une nouvelle porteuse d’espoir pour deux raisons. La première, il existe des inhibiteurs des canaux calciques qui pourraient dès lors être testés. La seconde, la controverse ralentissait la recherche sur la maladie d’Alzheimer.
Comment la vérité est-elle arrivée au jour ? Ici aussi par deux méthodes.
La première a été la découverte d’un artefact dans les études antérieures. Au cours de ces travaux, les chercheurs utilisent un solvant, le HFIP (hexafluoroisopropanolol), pour fabriquer du peptide ß amyloïde. Connu pour fragiliser les membranes, il est éliminé une fois le peptide obtenu. Or, l’équipe a montré qu’il en reste des traces infimes dans les préparations. Et, surtout, qu’ils obtiennent le même amincissement membranaire avec du ß amyloïde ou avec du HFIP seul.
La démonstration positive a été menée par une mesure des passages électriques à travers des membranes de neurones atteints. Les pics obtenus sur les courbes d’enregistrement confirment l’existence de pores et invalident l’hypothèse d’une membrane amincie.
Neurotoxicity Research, mai 2009.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024