On a perdu une lentille de contact sur le sol de la salle de bains, le hamster qui s’est échappé dans le paysage, la clef de contact dans un tas de gravier. Et on les retrouve. Notre cerveau est donc capable de retrouver la fameuse aiguille dans la botte de foin. Des chercheurs de l’Université de Berkeley ont identifié la façon dont notre cerveau s’engage dans ce type de recherche ciblée.
Des régions cérébrales se détournent des tâches auxquelles elles sont habituellement dédiées, comme la pensée abstraite par exemple, pour rejoindre la troupe des aires cérébrales participant à la course au trésor.
« Nos résultats montrent que le cerveau est plus dynamique que ce qui est communément admis. Il recrute ses ressources pour s’adapter aux besoins définis par le comportement. Ses performances s’optimisent dans un domaine plus pointu. Et sa précision pour accomplir une tâches s’affine », explique Tolga Cukur, le principal auteur.
Expliquer les troubles neurocomportementaux
« Lorsque vous organisez votre journée professionnelle, la majorité de votre cerveau se consacre au traitement des informations concernant vos tâches et votre planning ; si vous avez perdu votre chat, la part du cerveau mobilisée pour discriminer l’animal au milieu des feuillages est aussi conséquente. »
Ces observations expliquent aussi pourquoi il semble si difficile de se concentrer sur plus d’une tâche à la fois.
Elles pourraient aider à identifier des fonctionnements perturbés dans des troubles neurocomportementaux, comme le TDAH (trouble déficit de l’attention/hyperactivité).
Les notions proviennent d’études à l’aide de l’IRM fonctionnelle pour repérer l’activité du cerveau face à différentes tâches. On a par exemple montré aux volontaires des clips vidéos dans lesquels ils ont dû identifier des personnages. Ce qui a donné lieu à des mesures de l’importance des surfaces cérébrales recrutées pour chaque activité.
Nature Neuroscience, 21 avril 2013.
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