Deux éléments, donc, pour cette neuroprothèse. D’un côté, des micro-électrodes implantées directement dans le cerveau, constituant une interface cerveau-ordinateur. De l’autre, un appareil de stimulation électrique qui délivre des courants à des muscles paralysés, déclenchant leur contraction. Le dispositif cérébral active donc l’appareil de stimulation sans passer par la moelle.
Dans un premier temps, l’équipe de Lee Miller (Chicago) a étudié l’activité cérébrale et musculaire de deux singes en bonne santé en train de saisir une balle puis la relâcher. Cela pour programmer l’activité musculaire mise en jeu par l’activité cérébrale.
Ensuite, les chercheurs ont provoqué chez des singes en bonne santé des blocs nerveux entraînant une paralysie complète en dessous du coude. Puis ils ont mis en place les éléments cérébraux et musculaires de la neuroprothèse. Résultat : les singes ont retrouvé les mouvements de leur main paralysée ; ils sont parvenus à saisir avec précision et à déplacer la balle d’une manière presque routinière.
Ce nouveau travail constitue une nouvelle étape. Dans des expériences précédentes, l’équipe de Miller avait déjà obtenu des mouvements de flexion-extension du poignet.
Rappelons aussi que, en 2008, l’équipe de Fetz (Seattle) avait utilisé un système similaire sur un seul neurone, permettant à des singes d’actionner un joystick.
Le bloc nerveux utilisé dans le nouveau travail de Miller ne reproduit toutefois pas les modifications chroniques qui surviennent après des lésions cérébrales ou médullaires prolongées. La prochaine étape sera donc de tester le dispositif chez des animaux paralysés depuis longtemps.
Ethier C. et coll. « Nature online » (18 avril 2012).
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