Le profil des présentations de l’épilepsie en France est mal cerné. Des auteurs se sont appuyés sur les bases de remboursement de l’Assurance-maladie, en utilisant les médicaments antiépileptiques comme indicateurs, pour étudier cette maladie. Ils concluent à « une importante sous-déclaration des cas d’épilepsie sévère »
Déjà, les données de l’Assurance-maladie ne révèlent qu’une fraction des patients ayant une épilepsie, car tous n’ont pas une prise en charge à 100 % pour cette pathologie, mais peuvent être couverts pour une autre. Par ailleurs, les médicaments antiépileptiques (il y en a 19) ne sont pas tous spécifiques de l’épilepsie.
Comorbidités
Francis Fagnani et coll. ont mis au point un algorithme spécifique en se fondant sur l’usage des médicaments. Ils montrent qu’environ 70 % des patients souffrant d’épilepsie ont une couverture totale, et que l’épilepsie n’est seule en cause que dans environ 30 % des cas. Les comorbidités les plus fréquentes sont les troubles psychiatriques et les AVC invalidants. Et par ailleurs, « environ 30 % des patients épileptiques ayant une polythérapie, éligible pour une couverture à 100 %, n’en bénéficient pas. Ce qui suggère une importante sous-déclaration des épilepsies sévères », concluent-ils.
Les calculs ont été réalisés pour l’année 2009, où il y a eu en France de 93 000 à 142 000 patients traités pour épilepsie par une polythérapie.
La Presse médicale, 16 avril 2013.
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