Les coordonnateurs seront rémunérés par l’État

DE NOTRE CORRESPONDANTE

UNE SEMAINE après avoir inauguré la première Maison pour l'autonomie et l'intégration des malades d'Alzheimer (MAIA), à Mulhouse, Nora Berra, a ouvert les Assises régionales consacrées à cette maladie, et organisées à Lyon par la DRASS, en faisant plusieurs annonces très appréciées des professionnels et familles présents dans la salle. « À ce jour, il existe 17 MAIA en cours de constitution, à titre expérimental, et je souhaite en créer sur l’ensemble des territoires », a indiqué la secrétaire d’État. La création de ces « Maisons » est une des mesures phares du 3 ^e plan de lutte contre la maladie d’Alzheimer, annoncées par Nicolas Sarkozy le 1 ^er février dernier. Elles ont pour objectif d’assurer une prise en charge, sanitaire et médico-sociale, ainsi qu’un accompagnement personnalisé pour la personne atteinte et sa famille. Lors des Assises à Lyon, les deux MAIA de la région, qui devraient être opérationnelles en 2010, ont été succinctement présentées : la première est portée par l’Association d’action gérontologique du bassin burgien (01) et la seconde, par le conseil général de l’Isère avec une forte implication des médecins libéraux, via l’Union régionale des médecins libéraux (URML). Pour ce dernier projet, « 7 gestionnaires de cas sont attendus et un coordonnateur d’ici à janvier 2010 », a indiqué Marion Giroud, chargée de mission au conseil général de l’Isère.

Identifier des « modèles »

« Dans un an et demi, nous évaluerons ces différentes expériences-pilotes en France et nous aurons alors 3 ou 4 modèles à suivre, de façon à avoir les mêmes missions et des financements équitables », a précisé, de son côté, Jean-Louis Loirat, directeur au réseau de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) dont un groupe de travail supervise ces expérimentations. Les coordonnateurs seront donc financés par l’Etat et les médecins, via le budget de la CNSA.

La secrétaire d'Etat a encore annoncé le lancement dès 2010 d'appels à projets pour des établissements d'accueil spécialisés pour les malades d'Alzheimer, susceptibles de proposer également un hébergement de jour et d’aider au maintien à domicile. « J’attends vos propositions pour que Rhône-Alpes soit pilote dans ce projet », a-t-elle lancé. D’ailleurs, ces assises régionales ont été l’occasion de dresser un nouvel état des lieux, et donc d’identifier les disparités des réponses apportées.

En Rhône-Alpes, on estime à 84 000 le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus atteintes de démence, dont 80 % avec un diagnostic de maladie d’Alzheimer (920 000 en France). En 2010, en utilisant les données de projection de l’INSEE et en faisant l’hypothèse que les taux de prévalence restent constants, près de 92 000 personnes en seront atteintes dans cette région.