C’est une étape clé de la migration des neurones au niveau cérébral qu’ont décrypté des chercheurs américains de St Jude (Memphis, Tennessee). David Solecki et coll ont visualisé comment certaines molécules ouvrent la porte de la zone germinale aux neurones et comment d’autres leur permettent le déplacement vers la destination finale.
Avant de décrire ces mécanismes les auteurs précisent que des altérations de ces processus de migration pourraient être associées à des affections telles qu’épilepsie, retards mentaux, voire tumeurs cérébrales (dont le médulloblastome).
La recherche a été effectuée grâce à une microscopie dite en « time lapse » qui enregistre des images à intervalles réguliers. Les chercheurs ont constaté que deux complexes travaillent de façon antagoniste pour contrôler le départ des neurones. Une ligase de l’ubiquitine Siah E3 bloque le mouvement des neurones en marquant un site impliqué dans la migration, la protéine Pard3A. Ce marquage conduit à une dégradation par ubiquitinisation. En abaissant les taux de Siah E3 et en augmentant ceux de Pard3A, la porte s’ouvre.
Pour comprendre, ensuite, le déplacement, l’équipe a associé à la microscopie « time lapse » une technique de fluorescence. Il était connu que les neurones se déplacent jusqu’à leur destination finale en suivant le réseau fibrillaire créé à partir des cellules gliales. La combinaison des techniques a permis de visualiser le rôle d’une molécule d’adhésion JAM-C à la surface des neurones. Elle favorise les interactions avec l’environnement nécessaires pour atteindre les cellules gliales, puis commencer le périple intracérébral.
Science express, 25 novembre 2010.
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