« Un tsunami silencieux », dit-on. Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les cas de démences tripleront d'ici 2050, touchant 152 millions de personnes. Aujourd'hui on considère qu'entre 850 000 et 1 millions de Français souffrent d'Alzheimer et autres démences (MAAD). Santé publique France s'attend à une augmentation de 75 % d'ici 2030. Telle est la première conséquence du vieillissement de la population.
Néanmoins, leur incidence et leur prévalence devraient continuer de baisser. Cela s'explique, selon Sylvaine Artero, chercheuse en neuropsychiatrie (Inserm), par une meilleure prise en charge de la santé cardiovasculaire et de ses facteurs de risques mais aussi par l'augmentation du niveau d'éducation.
Des tableaux cliniques différents
Les troubles de l'addiction aux formes mutantes devraient être plus nombreux. « Le tabac régresse, les modes de consommation d'alcool se modifient, mais des addictions aux produits de synthèses, aux opiacées apparaissent ; ainsi que les addictions sans produit : jeux, écrans, etc. », décrit le Pr Pierre-Michel Llorca, chef de service au CHU de Clermont-Ferrand, membre de la fondation FondaMental, sans oublier le champ des troubles alimentaires.
De même, l'épidémiologie de la schizophrénie et des troubles bipolaires devrait rester stable, leur expression clinique et les réponses aux traitements changeront en raison de l'augmentation de la consommation de cannabis. Les médecins devront aussi se former à la prise en charge des psychotiques âgés - si toutefois l'on parvient à prolonger leur espérance de vie, actuellement inférieure de 15 ans à celle de la population générale.
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