C’est en 2019 qu’a vu le jour « Respiratory Medicine and Research », la revue anglophone de la Société de pneumologie de langue française (SPLF). « Dès le départ, il était clair que notre société savante ne voulait pas que ce nouveau journal soit une traduction de la ‘Revue des Maladies Respiratoires’, entièrement rédigée en français et qui s’adresse à toute la communauté pneumologique francophone. Le but était de faire une deuxième revue autonome en langue anglaise, pour augmenter la visibilité de la SPLF au niveau international avec un lectorat situé notamment en Europe, en Asie ou aux États-Unis », explique le Pr David Montani (hôpital de Bicêtre), éditeur en chef de cette publication, en lien étroit avec le Pr Pierre-Régis Burgel (hôpital Cochin, Paris). « On fonctionne en binôme pour assurer la responsabilité éditoriale », précise-t-il.
Référencée sur Pubmed, la revue est publiée uniquement en ligne sur le site d’Elsevier. Elle affiche aujourd’hui un « impact factor » de 1,125. « Cela reste certes modeste mais cela montre que notre titre est entré dans le monde des revues internationales de pneumologie. En 2019, nous avons recensé 2 700 téléchargements d’articles. En 2021, on est monté à plus de 25 000, soit un chiffre qui a été multiplié par dix en seulement deux ans. Cette montée en charge se retrouve de la même manière au niveau des articles soumis à la revue. En 2019, nous en avons reçu 90, puis 350 l’année suivante. En 2022, on est parti sur la base de 500 articles », indique le Pr Montani, en précisant que le taux d’acceptation des papiers soumis est d’environ 20 %. « On fonctionne avec le système classique de relecture et validation par les pairs. En moyenne, le délai entre la soumission d’un article et sa publication est d’environ 17 semaines ».
La revue ne publie pas uniquement des articles présentés par des équipes de pneumologie françaises. « L’objectif est d’être le plus ouvert possible à l’international. Aujourd’hui, l’Europe reste la première source de soumission des articles mais on reçoit aussi de nombreux textes d’Asie ou d’Amérique du Nord. Les téléchargements d’articles émanent principalement de la France, des États-Unis, de la Chine, du Japon et du Royaume-Uni », indique le Pr Montani.
Mais le but de la revue est aussi de mieux faire connaître le travail de la SPLF et le contenu de ses recommandations. « Celles-ci sont très reconnues et saluées dans le monde pneumologique francophone. Jusque-là, elles étaient publiées uniquement en français dans la ‘Revue des maladies respiratoires’. Désormais, on les présente aussi en anglais dans notre journal, ce qui permet de mieux faire connaître à l’international la qualité du travail de la SPLF », souligne le Pr Montani.
La revue accueille de préférence des articles originaux de recherche clinique ou translationnelle. « À titre d’exemple, nous avons publié un article sur les complications cardiovasculaires du Covid et un autre sur la réhabilitation dans la mucoviscidose », indique le Pr Montani, en ajoutant que le comité éditorial de la revue travaille en concertation avec celui de la « Revue des maladies respiratoires ». « Cela permet d’éviter les doublons et de permettre à chaque journal de garder son identité. Nos publics sont différents. La ‘Revue des maladies respiratoires’ a une mission éducationnelle de la communauté pneumologique francophone, tandis que notre lectorat est à dimension internationale, l’anglais étant la langue de prédilection de la recherche. Nous avons ainsi enregistré plus de 1 800 téléchargements d’articles aux États-Unis », indique le Pr Montani.
Exergue : Ce nouveau journal n’est pas une traduction de la « Revue des Maladies Respiratoires » et n’a pas sa vocation éducative
Entretien avec le Pr David Montani (hôpital de Bicêtre), éditeur en chef de Respiratory Medicine and Research
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