Première station thermale de l’amaigrissement en France avec 12 000 curistes par an, Brides-les-Bains prend en charge les problématiques liées au surpoids et à l’obésité ainsi que les pathologies rhumatologiques. Les deux affections peuvent être traitées dans le cadre d’une cure en double orientation.
« Les deux tiers des gens viennent pour cette double orientation. Ils vont avoir la majorité des soins pour leur surpoids et un complément pour la rhumatologie ou le contraire selon la problématique principale », indique Nathalie Negro, responsable du centre nutritionnel des Thermes de Brides-les-Bains. Au niveau des soins prescrits par le médecin thermal, « en rhumatologie, on leur propose des soins de mobilisation en piscine, des enveloppements de boue, des bains en eau courante…Pour la surcharge pondérale, cela va plutôt être des douches au jet, des massages sous affusion d’eau thermale et des bains douche en immersion », précise-t-elle. La cure va aussi être l’occasion d’apprendre à manger équilibré. « Au niveau nutritionnel, on va insister sur l’aspect anti-inflammatoire de l’alimentation en modifiant les habitudes, notamment au niveau du choix des huiles ou des produits carnés. On reste sur des bases d’équilibre en s’adaptant par rapport aux pathologies de chacun », explique Nathalie Negro. Médecins, chefs de cuisine, diététiciens se relaient pour sensibiliser les curistes aux enjeux d’une alimentation saine et leur apprendre surtout comment appliquer très concrètement les recommandations nutritionnelles dans leur vie quotidienne. La question de la mobilité est aussi prégnante au sein du programme avec des modules d’activité physique adaptée aux problématiques individuelles.
Cancer et alimentation
La station de Brides-les-Bains propose par ailleurs deux programmes « surpoids et cancer », dans le cadre d’une cure conventionnée de 18 jours. Le programme « idéal » vise à « prévenir le risque de cancer » par la diététique et l’activité physique. Un programme post-cancer s’inscrit plus particulièrement dans la prévention des récidives par l’amaigrissement, l’acquisition de connaissances favorisant une alimentation saine et la pratique régulière d’une activité physique. La consultation diététique en début de programme permet de faire un point sur la prise de poids, l’évolution du goût durant et après les traitements. Outre le cours de cuisine et les ateliers diététiques, le programme intègre des séances d’activité physique et des groupes de parole qui permettent aux curistes d’échanger sur des sujets variés et de créer une certaine émulation durant la cure. « Des groupes de parole sont déjà proposés dans les hôpitaux à destination de personnes atteintes d’un cancer. Mais quand elles sont sous traitement, elles n’ont qu’une envie, c’est de partir de l’hôpital et surtout de ne pas voir d’autres personnes qui ont les mêmes problématiques. En cure thermale, avec le recul et le changement d’environnement, les personnes sont beaucoup plus disposées à intégrer ce type de groupe », fait remarquer Nathalie Negro.
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