L’année 2025 marque un tournant historique dans le partage des connaissances et des ressources et met en lumière la fragilité du monde. La suspension de l’aide internationale américaine et la dissolution de l’Usaid ont des conséquences humaines majeures, avec l’arrêt immédiat de projets vitaux indispensables, privant des millions de personnes de soins et de mesures de prévention : suspension des campagnes de vaccination, de lutte contre le paludisme, la tuberculose, le VIH…, de lutte contre la malnutrition, à l’origine de résurgence de maladies infectieuses graves.
L’indépendance de la recherche et de l’enseignement est aussi menacée avec l’arrêt de financements de grandes universités, de programmes de recherche et de journaux scientifiques dont certains ayant reçu des lettres de menace et d’injonction de ligne éditoriale ont suspendu les publications. Mais des solutions existent : l’université de Havard ne plie pas ; le président ukrainien est resté digne ; et Bill Gates a engagé 99 % de sa fortune personnelle pour sa fondation et soutenir les programmes de prévention. Il faut espérer comme lui que d’autres personnes fortunées prennent le même chemin. L’indépendance de la recherche et la liberté académique sont deux exigences inconditionnelles qui permettent la production de connaissances fiables. Ainsi, le réchauffement climatique est une réalité, l’alcool comme le tabac sont des toxiques, les polluants et les aliments hypertransformés sont à l’origine de nombreuses maladies comme le cancer, la goutte, l’arthrose et les maladies auto-immunes, et doivent être limités par des campagnes de prévention.
Soutenir la recherche et l’enseignement doit être une priorité
Soutenir la recherche et l’enseignement doit être une priorité pour relever les nombreux défis futurs dont la maîtrise de l’intelligence artificielle (IA) pour identifier des informations erronées, empêcher leur diffusion et limiter leur ingérence. L’utilisation à bon escient de ce puissant outil est à l’origine de découvertes majeures comme en témoignent les prix Nobel de chimie avec l’utilisation de DeepMind et AlphaFold. L’IA est une aide précieuse pour l’analyse des grandes données générées par les technologies « omics » et la caractérisation des interactions complexes du fonctionnement de l’organisme vivant. Son développement et son application permettront l’identification de cibles thérapeutiques personnalisées.
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