Dans le cancer localisé de la prostate, les traitements mini-invasifs sont focalisés sur une cible tumorale visible en IRM pour éradiquer la tumeur et préserver la fonction urinaire et sexuelle. Encore faut-il bien viser la tumeur pour bien la traiter !
« L’originalité du protocole FOSTINE est d’aborder la tumeur par voie transrectale et non pas périnéale, contrairement aux autres traitements focaux. Il est logique de penser qu’avec un contact encore plus rapproché, la précision du geste devrait être améliorée », indique le Pr Peyromaure, urologue à l’hôpital Cochin.
Des critères stricts
Le protocole FOSTINE s’adresse aux hommes dont le cancer de la prostate est cliniquement localisé et de bon pronostic. La tumeur (score de Gleason ≤ 7 (3-4) et de faible volume) doit se situer à l’intérieur d’une cible visible en IRM multiparamétrique et ne pas être située trop près du rectum (pour éviter tout risque de fistule rectale). Des biopsies ciblées et extra-ciblées préalables sont effectuées afin de disposer d’une cartographie biopsique de la prostate.
« Sont éligibles au protocole FOSTINE les patients dont la tumeur est située à l’intérieur de la cible IRM. Une très faible charge tumorale peut être acceptée à l’extérieur de la cible (le parti est alors pris de la surveiller) », précise-t-il.
Le traitement consiste, sous anesthésie générale, après fusion d’image en temps réel entre IRM et échographie, à placer par voie transrectale échoguidée une ou plusieurs aiguilles dans la cible à traiter pour y délivrer des micro-ondes. L’implantation des aiguilles par abord transrectal assure le ciblage précis du volume tumoral à traiter. L’intervention dure environ une heure, et le patient sort le lendemain. « Le protocole a débuté en 2017 et 9 patients ont déjà été traités à Cochin. Un centre belge doit également inclure des patients, mais a pris du retard. La réponse sera évaluée sur le PSA, l’IRM et les biopsies à 6 mois. Les inclusions sont encore ouvertes. Des patients peuvent nous être adressés », précise le Pr Nicolas Barry Delongchamps, urologue à Cochin et coordonnateur de l’étude.
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