Les modifications liées à l’attribution du certificat médical de non contre-indication (CACI) au sport concernent bien entendu les enfants (5 millions de licences sportives délivrées annuellement au moins de 15 ans). Suite à ces changements, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a émis en juin 2017 un « avis relatif au certificat médical de non contre-indication à la pratique du sport chez les enfants ».
Le HCSP y émet certaines recommandations concrètes destinées aux praticiens. Il préconise que soient notées dans le carnet de santé de l’enfant, les activités sportives pratiquées (nature des sports, intensité, fréquence). Il insiste également sur la bonne pratique de l’examen médical lié à la prescription d’un CACI. Car, au-delà de l’aspect « réglementaire », cet examen participe à la surveillance de la santé de l’enfant, et devrait même durer entre 20 et 45 mn quand sont prévues une nouvelle activité sportive, un changement du rythme et de l’intensité de la pratique sportive, « si le jeune se plaint, s’il est en période de modification physique et physiologique, et après un arrêt de plusieurs semaines » de la pratique du sport. Par ailleurs, à chaque tranche d’âge, l’enfant présente une vulnérabilité plus spécifique à certaines pathologies, comme la maladie d’Osgood-Schlatter, la scoliose idiopathique ou le surpoids pour la période pubertaire nécessitant une vigilance clinique particulière.
Auto-questionnaire à revoir !
Dans son avis, le Haut Conseil épingle le législateur, estimant que l’actuel auto-questionnaire de santé « QS-Sport » (établi par l’arrêté du 20 avril 2017) n’est pas adapté aux enfants, ni aux adolescents. Pour le renouvellement annuel de sa licence sportive entre chaque CACI (à refaire tous les trois ans en dehors des « sports à pratiques particulières »), le jeune sportif ou son représentant légal doit répondre aux neuf questions du QS-Sport. Le Haut Conseil demande qu’un questionnaire spécifique soit prévu pour les jeunes.
Enfin, rappelons que pour les sports « à contraintes particulières », les explorations à effectuer, encadrées par l’arrêté du 24/07/2017, peuvent bien sûr concerner les enfants. Exemple : les jeunes de 12 ans nécessitant un ECG de repos, à la première délivrance de licence pour la pratique du rugby à XV ou à VII.
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