Et de dix ! Le Congrès de la médecine générale fêtera donc cette année une décennie d’existence après une première édition en 2006 pour accueillir la Wonca Europe, s’en être allé quelques années à Nice, puis de retour pour la troisième fois à Paris au Palais des Congrès de la Porte Maillot. Pour les quelque 4 000 congressistes attendus cette année, la surprise viendra d’abord de la grande diversité des sujets abordés avec un programme jamais aussi dense. Jugez plutôt : « 347 abstracts nous ont été soumis et 248 ont été acceptés », rapporte, en effet, Paul Frappé, président du conseil scientifique. Parmi eux, 218 sont des études et 29 des retours d’expérience ; 150 seront présentées sous formes de communications orales et 98 de posters. Sans compter une demi-douzaine de sessions plénières et encore plus d’ateliers qu’à l’accoutumée. « Certains sont déjà pleins, comme celui sur l’hypnose, par exemple », prévient Paul Frappé.
8 thématiques
Que les autres se rassurent : il y aura place pour tous les sujets intéressant la médecine générale. « Le niveau a vraiment monté cette année au plan qualitatif. Le conseil scientifique l’a noté », relève un Pierre-Louis Druais satisfait (voir son interview video) Classés cette année autour de huit thématiques (société, pathologies, générations, traitements, exercice professionnel, communication/relation, dépistage/diagnostic et santé des femmes), les thèmes abordés collent souvent avec l’actualité du moment.
[[asset:image:9306 {"mode":"small","align":"left","field_asset_image_copyright":["PHANIE"],"field_asset_image_description":[]}]]Comme d’habitude, pas vraiment de fil rouge pourtant pour cette édition 2016, mais tout de même quelques dominantes. Avec notamment plusieurs séances plénières consacrées au cancer en partenariat avec l’Inca. On évoquera ainsi le dépistage du cancer colorectal à l’heure de la sortie du nouveau test et on évoquera aussi l’organisation des soins primaires pour relever le défi de la prévention. Pour Pierre Louis Druais, pas question d’ailleurs de laisser de côté les sujets qui fâchent : « L’utilisation du PSA comme outil de dépistage doit cesser rapidement et sera présenté un outil d’information des patients et des généralistes sur le sur-diagnostic », annonce par exemple le président du Collège de la médecine Générale. Et le programme ouvrira aussi le médico-économique avec un atelier sur les coûts de santé en médecine générale.
Des sujets chauds
Autres sujets du moment sur lesquels le rassemblement de la porte Maillot ne pouvait pas faire l’impasse : le débat sur la vaccination qui démarre, la toute nouvelle donne législative encadrant la fin de vie, et l’irruption de la e-cigarette dans le sevrage tabagique. On parlera aussi du cadre d’exercice avec la mutation des soins primaires et le développement de la pluridisciplinarité ou encore l’accessibilité des cabinets et ses conséquences sur la démographie médicale. Enfin, l’épidémiologie imposait bien sûr certaines séquences : comme le boom de la maladie de Lyme ou la prise en charge du patient obèse. Ajoutons que l’international n’est désormais plus une option pour le CMG de Paris, avec cette année encore des sessions avec le Royal College et des intervenants francophones. Dans la foulée, le Collège de la médecine générale soutiendra d’ailleurs en juin la candidature de la France pour l’organisation de la Wonca Europe en 2019 !
Malgré cette abondance, ne manquez pas de rendre visite au Généraliste, partenaire presse de l’opération. Comme les années précédentes, vous serez accueilli sur notre stand n° 30. C’est l’occasion de rencontrer l’équipe de la rédaction, qui proposera par ailleurs un grand débat le vendredi matin à 9h sur le thème « vos patients ont-ils changé ? » (Amphi Bleu) et des ateliers de simulation (salle 222M) sur l’urgence cardio-respiratoire ou les blessures par armes. Dépêchez-vous… Il reste encore quelques places pour s’inscrire à ces formations !
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