L'OMS donne l'alerte sur les infections à gonorrhée, alors que cette infection courante devient de plus en plus difficile à traiter. En effet, le programme mondial de surveillance de l'OMS sur la résistance des gonocoques aux antibiotiques, surveille les tendances en la matière. Or, les données pour la période allant de 2009 à 2014 indiquent une résistance généralisée à la ciprofloxacine, une résistance croissante à l’azithromycine. Mais elle montre également l’apparition d’une résistance au traitement actuel de dernier recours : les céphalosporines à spectre étendu, à savoir la céfixime ou la ceftriaxone.
Actuellement, dans la plupart des pays, les céphalosporines à spectre étendu sont le seul antibiotique administré en monothérapie qui reste efficace pour traiter la gonorrhée. Toutefois, plus de 50 pays ont désormais notifié une résistance à la céfixime et plus rarement à la ceftriaxone. Compte tenu de la situation, l’OMS avait déjà publié en 2016 une mise à jour des recommandations mondiales en matière de traitement, conseillant aux médecins d’administrer en priorité la ceftriaxone et l’azythromycine.
En parallèle, la filière de recherche-développement pour la gonorrhée reste relativement peu développée. On dénombre uniquement trois nouveaux médicaments candidats à différentes étapes du développement clinique, notammment la solithromycine dont l’essai de phase III a récemment été mené à bien, puis le zoliflodacin et le gepotidacin qui ont terminé l’essai de phase II.
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