Le Niger est confronté depuis le printemps à une épidémie d'hépatite E. "1.446 cas et 38 décès ont été enregistrés entre le 2 janvier et le 22 juillet 2017 dans la région de Diffa", a relevé le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) à Niamey sur son site.
L'épidémie sévit surtout dans les camps des réfugiés et déplacés de Diffa, qui abrite -au sud-est du Niger- quelques 300.000 personnes qui ont fui les violences du groupe jihadiste nigérian Boko Haram. Les femmes sont les plus touchées avec 58% des cas. Mais "l'épidémie s'est étendue aux régions de Zinder" (sud, voisine de Diffa) et de Tahoua (ouest, proche de Zinder), avec "chacune un cas confirmé positif" d'hépatite E, s'alarme l'ONU.
Sur le terrain, les ONG s'activent pour améliorer l'accès à l'eau potable et "un plan de réponse" à l'épidémie de 8,3 millions de dollars a été préparé. A ce jour, "seulement 3,3 millions de dollars" ont pu être "mobilisés", souligne néanmoins l'ONU, qui lance un appel à l'aide internationale. Mi-avril, Médecins sans frontières (MSF) avait invité les autorités du pays et toutes les organisations à "assurer un approvisionnement en eau et un système d'assainissement adéquats". Pour juguler le fléau, le ministère nigérien de la Santé appelle régulièrement "les populations à la vigilance" et "à se rendre d'urgence" dans un centre de santé dès l'apparition des symptômes.
Le virus se transmet principalement via l'eau contaminée, du moins dans les pays pauvres, la transmission se faisant par d'autres vecteurs dans les pays développés comme la France.
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