Comme nous, les Chinois savent que le zona est rebelle au traitement, que ses douleurs sont difficiles à calmer. Quand un confrère de la « Terre Fleurie » a épuisé son arsenal thérapeutique en vain sur son client, il a recours au procédé suprême, qui est tout au moins l’indice d’observation clinique. Il va arrêter le zona dans sa marche envahissante, et son intervention est toujours suivie de succès, la poussée zostérienne s’établissant et se limitant très vite.
Ce n’est point par les médicaments, lotions, poudres ou pommades qu’il opposera une barrière à l’invasion vésiculaire de la peau. Il prend un pinceau, de l’encre – de Chine évidemment – et d’une main preste, dessine sur les téguments de son client une corneille, le cou tendu, en arrêt, prête à frapper la vésicule d’herpès assez audacieuse pour se risquer à portée de son bec.
A défaut de guérison et même de soulagement, cette méthode donne satisfaction au malade – ce qui est déjà un résultat ; aussi le « procédé de l’oiseau » est-il d’usage courant et réputé en Chine.
(Revue de psychothérapie, repris dans Paris médical, 1911)
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