A quatre jours du Marathon de Paris, voilà une publicité dont la capitale se serait surement bien passée... Alors que l’association Airparif (en charge de la surveillance de la qualité de l’air en IdF) annonce que l’épisode de pollution constaté mercredi sur la capitale devrait se poursuivre avec une plus forte intensité ce jeudi et après qu’Anne Hidalgo, la maire de Paris et Jean-Paul Huchon, le président de la région ont demandé au gouvernement d’agir, la préfecture de Paris a pris une première décision. La vitesse maximale autorisée sur les routes d'Ile-de-France sera abaissée de 20 km/h jeudi. Cette décision a été prise après une réunion avec un "collège d'experts (AirParif, Météo-France et Direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie) en présence des représentants de la mairie de Paris, du conseil régional d'Ile-de-France et des conseils départementaux", a indiqué la préfecture. Une nouvelle réunion similaire est prévue jeudi à 12H00.
Mercredi, le seuil dit d'information de 50 microgrammes de particules fines par m3, qui implique d'informer les populations les plus fragiles (enfants, malades, etc.) devait être dépassé en région parisienne, mais aussi dans le Nord/Pas-de-Calais, où la pollution devrait persister dans les prochains jours. Jeudi, en Ile-de-France, "selon les prévisions d'Airparif, les seuils de pollution aux particules fines devraient être compris entre 50 et 60 microgrammes par mètre cube (...) soit une légère augmentation" par rapport à mercredi et "la situation anticyclonique actuelle ne favorise pas la dispersion des agents polluants", souligne la préfecture.
Fin mars, le dernier épisode de pollution, qui avait duré plusieurs jours, Anne Hidalgo et la ministre de l'Écologie Ségolène Royal s'étaient affrontées. La première réclamait la circulation alternée, une mesure que le ministère ne voulait décider qu'en dernier recours. La circulation alternée avait finalement été mise en place le 23 mars à Paris et dans sa proche banlieue. La même divergence semble se reproduire cette fois... Même si la ministre a concédé mercredi soir sur BFM-TV que l'instauration de la circulation alternée "ne sera pas exclue si le pic de pollution se renforce". Mercredi, la présidente du groupe UMP au conseil de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, est elle aussi montée au créneau sur le sujet en demandant dans un tweet la gratuité des transports en commun en Ile-de-France. Jean-Vincent Placé, chef de file des écologistes au Sénat, a souhaité, lui, "remettre sur la table" le sujet des péages urbains et a plaidé pour donner le pouvoir aux régions en matière de pollution, notamment concernant la circulation alternée, dans une interview à iTÉLÉ.
Ce nouvel épisode intervient précisément alors même que les députés ont ajouté dans la nuit de mardi à mercredi quelques mesures au volet touchant l'environnement dans le projet de loi de modernisation du système de santé, par exemple pour renforcer la surveillance des pollens, mais aussi pour ajouter aux études épidémiologiques et sur l'environnement liées à la pollution atmosphérique des études sur les rayonnements ionisants, dans le cadre de la surveillance de la qualité de l'air.
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