Des encouragements et de la vigilance, c’est en substance l’appréciation de l’Autorité de Sûreté Nucléaire sur la radioprotection. Dans le rapport annuel qu’elle a présenté le 16 avril, l’ASN porte une attention particulière à ce domaine, qu’elle surveille de très près depuis l’affaire des surirradiés de l’hôpital d’Epinal au début des années 2000. Depuis cette époque l’ASN note des progrès du nombre de radiophysiciens en radiothérapie. Au moment de l’affaire d’Epinal la France faisait figure de mauvaise élève à ce niveau, elle a depuis rattrapé son retard et se situe dans la moyenne, souligne le rapport.
Plus d’incidents en radiologie interventionnelle
Ce rapport de l’ASN fait aussi le point sur la déclaration des évènements significatifs de radioprotection (ESR) signalé à l’ASN : en 2013, il sont augmenté de 5%, passant de 529 à 544. On atteint donc les deux déclarations par jour. Mais si les évènements sont stables et rarement classés comme grave en radiothérapie, en radiologie l’ASN note une augmentation des déclarations d’incidents. Elle souligne également que c’est en radiologie interventionnelle qu’on observe les conséquences les plus graves pour le patient.
De ce fait, le contrôle de la radioprotection en radiologie interventionnelle est depuis 2009 une priorité nationale de l’ASN. En plus des risques pour les patients mis en lumière par des ESR récents, l’ASN met en garde sur les dangers pour les professionnels, encore trop peu soucieux selon elle des expositions qu’ils subissent. L’ASN regrette donc que « les mesures urgentes qu’elle préconise depuis plusieurs années ne sont toujours pas prises pour améliorer la radioprotection des patients et des professionnels pour l’exercice des pratiques interventionnelles ».
irradiation : des doses trop élevées
Autre point d’inquiétude, l’augmentation des doses délivrées aux patients en imagerie médicale particulièrement en scanographie. Elles ont doublé en dix ans. Ce n’est pas la première fois que l’ASN alerte sur cette inflation. Elle juge que si cette augmentation est justifié pour une partie dans d’autres cas elle ne l’est pas, et elle recommande que pour tous les actes de prévention on s’oriente vers les doses les plus basses selon la pathologie et le but recherché.
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