Un enfant de dix ans habitant le Rhône souffre de la rage après avoir été mordu par un chiot au Sri Lanka et se trouve dans un état "très critique". Il est en réanimation et son pronostic vital est engagé, selon l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes.
L'enfant a été mordu courant août sur une plage de Dikwella, dans le sud du Sri Lanka. Mais comme la maladie a une longue période d'incubation (20 à 60 jours en moyenne), il n'a été hospitalisé que le 4 octobre et c'est lundi que le centre national de référence (CNR) de la rage à l'Institut Pasteur a confirmé le diagnostic.
L'ARS a identifié les personnes "ayant été au contact direct avec la salive ou les larmes de cet enfant", compte tenu de la gravité de la maladie. Une soixantaine d'élèves et de personnels de l'école fréquentée dans le Rhône par l'enfant devront consulter en vue d'une éventuelle vaccination, a annoncé mardi l'ARS. Cela se fera en concertation avec le centre antirabique du département qui décidera de l'opportunité d'une vaccination. Les élèves de deux classes de CM1-CM2 et de CM2 de cette école, située dans une petite commune au nord de Lyon, sont notamment concernés, a précisé lors d'une conférence de presse le Dr Bruno Morel, directeur délégué Veille et Alertes sanitaires à l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes.
Responsable de quelque 59.000 décès par an dans le monde, la rage, une fois déclarée, est presque constamment mortelle en l'absence de traitement efficace. La maladie met du temps à se déclarer car le virus progresse très lentement de la morsure au cerveau et c'est dans ce laps de temps que les équipes médicales peuvent intervenir.
La France a été déclarée indemne de la maladie. Il n'y a plus eu de cas de rage "autochtone" chez l'homme depuis 1924. Les seuls cas répertoriés récemment concernent des personnes ayant contracté la maladie à l'étranger : 23 depuis 1970, le dernier remontant à 2014, selon les autorités sanitaires. Mais la meance est prise assez au sérieux compte-tenu de cas de chiens ou de chats enragés importés de l'étranger ces dernières années.
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