Le quatrième plan greffe 2022-2026 est salué par l’une des associations de patients les moins accommodantes, Renaloo comme « la révolution attendue ! ». Pour le moins, les principales mesures répondent aux attentes. Doté d’un budget complémentaire de 210 millions d’euros à la politique de greffes d’organes et de tissus, soit un total de deux milliards d’euros, ce plan promet la création de 150 postes d’infirmières en pratiques avancées, une augmentation des forfaits, un fléchage des financements, un développement du prélèvement multisources. Il y avait urgence. Pour la première fois en 2018, le nombre de transplantations a cette année-là baissé. Ce décrochage est de nouveau observé en 2020, pandémie oblige avec une diminution de 25 % des greffes. Mais le Sars Cov2 n’explique pas seulement cette contraction de l’activité. La réduction du nombre des donneurs de greffons s’observe depuis plusieurs années. Pour inverser la tendance, l’un des objectifs est d’augmenter le recensement et le prélèvement d’organes sur donneurs décédés. Les ARS ont pour mission de veiller à l’optimisation de l’activité de prélèvement. Dans ce cadre, certaines rémunérations d’astreinte des chirurgiens préleveurs, notamment en cas de déplacement, devraient être revalorisées. L’augmentation de greffes réalisées à partir d’un donneur vivant permet également de pallier le manque de greffons. L’objectif affiché est ambitieux avec 20 % de greffes réalisées à l’horizon 2026 à partir de donneurs vivants. Enfin, « le financement de l’existant » selon les termes du plan gouvernemental sera amélioré. Traduction, les tarifs devraient être revalorisés. Au final, l’enjeu est de réaliser entre 6 760 et 8 530 greffes en 2026. Renaloo rappelle qu’il avait été fixé à 7 800 en 2021. Seulement 5 273 ont été effectuées. La mobilisation sera-t-elle cette fois-ci efficace ?
Voir le plan greffe ici.
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