Le développement des nouvelles technologies et du digital sera-t-il bénéfique pour la qualité de l’exercice et le rapport au temps ? Oui, répondent 76 % des praticiens hospitaliers interrogés dans le cadre du sondage MNH / ODOXA réalisé en mars dernier, contre 23 % qui ne pensent pas que les décisions thérapeutiques y gagneront.
Mais la télémédecine fait débat. Elle est chronophage selon l’enquête URPS Ile-de-France de 2010, qui pointe en moyenne plus de 7 heures passées au téléphone chaque semaine par les généralistes franciliens avec leurs patients ou leurs confrères et 15 appels téléphoniques par jour (durée moyenne de 2 minutes et 12 secondes, avec ou sans secrétariat téléphonique).
La révolution numérique fait évoluer les pratiques avec l’agenda en ligne, le secrétariat médical automatisé, le site internet et la gestion du cabinet. Les libéraux ne sont plus dérangés au cours de leurs consultations, un robot prend les appels toujours avec amabilité, l’agenda est géré en ligne avec 70 % des rendez-vous fixés automatiquement, de jour comme de nuit (enquête madeformed). Le temps médical se trouve optimisé. Mais la qualité est-elle toujours au rendez-vous ?, s’interrogent certains praticiens. La relation médecin-patient ne s’en trouve-t-elle pas parfois altérée ?
Attention aussi aux connexions intempestives, qui font déborder le temps médical sur le temps personnel : 61,5 % des médecins qui ont répondu à la question du Quotidien (21 août) reconnaissent qu’ils n’arrivent pas à se déconnecter totalement de la médecine durant leur temps de loisirs, hameçonnés par les newsletters et les sites professionnels ? « Attention au burn-out du médecin qui ne se déconnecte plus jamais ! », prévient le Dr Frédéric L.
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