« Notre groupe poursuit sa progression sur tout le territoire national. Nous avons aujourd’hui 25 centres en France. Nous faisons travailler environ 300 ophtalmologistes et nous avons reçu l’an passé un million de patients », explique le Dr François Pelen cofondateur du groupe Point Vision, qui a vu le jour en 2011 sous le nom d’Ophta Point Vision.
La société a été fondée en 2011, avec l’objectif d’offrir aux patients des soins ophtalmologiques de premier recours, des bilans de la vue et des renouvellements de lunettes et de lentilles avec des délais le plus rapides possibles. Pour installer ses centres, Point Vision choisit en priorité des bassins de population de plus de 200 000 habitants ou des zones urbaines où les délais d’attente sont supérieurs à 3 mois pour un bilan de la vue. « On est présents dans des grandes villes, puisque nous avons deux centres à Paris ou à Lyon mais aussi dans des villes moyennes comme Cavaillon, Dunkerque, Lons-le-Saunier ou bientôt Pau », indique le Dr Pelen, en précisant que cinq ou six centres devraient ouvrir leurs portes en 2018.
Pour diriger ces centres, le groupe fait appel à des ophtalmologistes ayant le statut de médecin libéral et d’associé. « Pour ces postes, nous recrutons deux types de profils. Il y a d’abord de jeunes chefs de clinique auxquels nous proposons une installation clefs en main. Mais nous faisons aussi appel à des ophtalmologistes plus seniors, qui aspirent à travailler de façon différente mais ne veulent pas s’engager tous seuls. Dans un certain nombre de cas, on peut mixer les deux profils. Nous avons ainsi des centres dirigés par un jeune et un senior », indique le Dr Pelen, en ajoutant que le recrutement se fait plutôt en local, avec des ophtalmologistes qui connaissent bien la ville.
Point Vision fait travailler un total de 300 ophtalmologistes. « Mais tous n’exercent pas tous les mois pour nous. Sur un mois type, le groupe rémunère environ 250 ophtalmologistes. Parmi nos médecins salariés, nous avons quatre grands profils. Les jeunes qui ne veulent pas s’installer tout de suite en libéral mais ont besoin de gagner leur vie. Des médecins qui n’étaient pas installés et veulent reprendre une activité. C’est par exemple la mère de famille dont les enfants sont maintenant à l’école. On accueille aussi des jeunes retraités qui sont contents de poursuivre une activité après avoir décroché leur plaque. On a enfin des médecins européens. Au départ, il s’agissait plutôt d’ophtalmologistes d’Europe de l’Est et, maintenant, plutôt d’Europe du sud », explique le Dr Pelen.
Liberté d’exercice
Selon ce dernier, ce qui séduit ces ophtalmologistes, c’est la liberté qu’offre ce type d’exercice. « Ce concept de liberté est très important, en particulier la liberté du secteur d’exercice. Aujourd’hui, 80 % de nos ophtalmologistes sont en secteur II. Ils s’engagent à faire des dépassements modérés, de 25 % en moyenne pour l’activité médicale et un peu plus pour l’activité chirurgicale. Liberté de la pratique : pas que des lunettes mais aussi chirurgie, glaucome, rétine, paupières, pédiatrie, contactologie… Mais la liberté, c’est aussi le fait d’être dégagé de toutes les contingences administratives, qui sont gérées par des services partagés. Enfin, les ophtalmologistes travaillent avec des orthoptistes et des paramédicaux pour un grand nombre d’actes techniques. Ce qui permet de libérer du temps médical et de recevoir les patients dans un délai raisonnable », indique le Dr Pelen.
À l’avenir, le groupe souhaite donner encore plus de responsabilités à ses orthoptistes dans le cadre de protocoles organisationnels. « Nous voulons nous engager dans la télémédecine. Notre but est que des orthoptistes puissent, à partir d’un local satellite, faire toutes les mesures nécessaires (tension oculaire, réfraction, photos du fond d’œil) avant de les transmettre à un ophtalmologiste dans un centre plus important. Si tout va bien, ce dernier valide le dossier et transmet d’ordonnance. Et en cas de problème, il fait venir le patient en consultation », indique le Dr Pelen, en ajoutant suivre avec attention les négociations conventionnelles qui viennent de s’ouvrir sur les actes de télémédecine (lire aussi page XX). « On souhaite avoir une cotation pour l’ophtalmologie, afin de vraiment développer cette télémédecine et résoudre le problème des déserts médicaux dans notre spécialité ».
Entretien avec le Dr François Pelen, ophtalmologiste et cofondateur du Groupe Point Vision
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