EN HAUTE-GARONNE, le département le plus urbain et donc le plus dense de la région Midi-Pyrénées, les gens vont bien et l’offre de soins est importante. « Mais cette apparente bonne santé cache d’importantes disparités sociales et géographiques », souligne Anne Sadoulet déléguée territoriale au sein de l’ARS Midi-Pyrénées.
On a recensé dans le département 112 000 personnes atteintes de maladies chroniques et une augmentation récente du cancer du poumon chez les femmes. L’agence est préoccupée par ailleurs par des questions d’accessibilité et de suivi des soins dans certains territoires éloignés de la métropole, dans des quartiers défavorisés de Toulouse et pour certaines populations totalement exclues des soins.
« À une heure au sud de Toulouse, le territoire du Comminges connaît même un indice de santé proche de celui des Hautes-Pyrénées ou de l’Ariège (des départements très ruraux), avec des populations vieillissantes et pour lesquelles nous aurons une approche particulière », décrit aussi Anne Sadoulet.
Au niveau régional, la situation est globalement satisfaisante. Il faut rappeler que Midi-Pyrénées est dotée d’une des plus longues espérances de vie de France (2e rang) et le taux de mortalité prématurée y reste inférieur à la moyenne nationale.
Néanmoins, l’ARS note des disparités importantes selon les départements, avec une situation plus défavorable en Ariège, dans les Hautes-Pyrénées et dans le Tarn-et-Garonne.
L’amélioration de l’état de santé de la population et la promotion de l’égalité face à la santé resteront donc les principaux objectifs de l’agence, avec la lutte contre l’obésité. L’objectif étant d’élaborer un référentiel de prévention, de repérage précoce et de prise en charge de l’obésité aux différents âges de la vie, en ciblant particulièrement les enfants de moins de 6 ans. Autres aspects prioritaires : la santé des enfants et des adolescents dans une approche globale (addictions, etc.) et la prévention des dépendances des personnes âgées.
L’autre préoccupation de l’ARS, c’est de gommer les déséquilibres entre le pôle toulousain et le reste de la région en termes d’offres de soins. « Beaucoup de gens viennent se faire hospitaliser à Toulouse pour des actes standards. Nous travaillons pour comprendre ces flux et notre objectif est bien de garantir à l’avenir toute une palette d’offres spécialisées, médicales et chirurgicales de bonne qualité dans les territoires », indique également Christine Ungerer, la directrice stratégique de l’ARS. Ainsi les taux de fuite les plus importants seraient constatés depuis le Lot, le Tarn-et-Garonne et le Gers. Pour remédier à ce phénomène, l’ARS réfléchit à renforcer des établissements pivots autour de Cahors, Rodez et Auch, et à proposer des coopérations de santé interdépartementales.
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