RÉUNIS pour la première fois depuis l’élection du nouveau bureau, les responsables de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) placent au premier rang de leurs missions la promotion de l’accord-cadre interprofessionnel (ACIP, censé régir les règles conventionnelles communes à tous les professionnels de santé libéraux). Prévu dans la loi du 6 mars 2002, revu en août 2004, cet accord sera au cœur des négociations avec l’assurance-maladie qui s’ouvriront le 17 novembre prochain. Tout l’enjeu pour l’UNPS est de faire valoir « sa » vision de la coordination : « Elle doit être maintenue dans le cadre conventionnel », plaide Alain Bergeau, président de cette union des libéraux de santé.
L’UNPS redoute que la coordination passe désormais sous la tutelle directe des Agences régionales de santé, comme l’article 37 (et bis) du PLFSS le suggère. « Ce texte crée une étatisation des sorties d’hospitalisation pour les personnes dépendantes en autorisant des expérimentations pilotées par les ARS avec de nouveaux modes de rémunération », développe Philippe Tisserand, vice-président de L’UNPS.
L’UNPS plaide, a contrario, en faveur d’un cadre national d’expérimentations régionales. L’ACIP permettrait de faire des libéraux de santé les piliers de la coordination sur le terrain. Celle-ci serait orchestrée, à la demande du médecin traitant, par un « professionnel de santé repère », définicomme celui qui passe le plus de temps auprès du patient.
L’UNPS souhaite en outre que soit réaffirmée dans cet accord-cadre interprofessionnel la mainmise du professionnel libéral sur son poste de travail et les informations qu’il contient. « Des tentatives émergent pour faire du poste de travail un terminal passif à côté d’une plateforme aux mains d’un éditeur de logiciel ; le professionnel de santé ne maîtriserait rien, c’est inadmissible », met en garde Pierre Leportier, vice-président de l’UNPS. Enfin, l’Union s’oppose à la mise en place en l’état du développement professionnel continu (DPC) au motif que le nouveau dispositif ne ferait pas grand cas des choix des libéraux. L’UNPS demande en revanche au ministère de la Santé l’instauration d’une formation interprofessionnelle.
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