Le secteur du dispositif médical (DM) ne se limite pas aux spatules abaisse-langue, aux pansements ni aux bandes de contention. Cette branche, qui emploie en France 85 000 salariés et génère un chiffre d'affaires annuel de 28 milliards d'euros, produit aussi et surtout des prothèses de hanche, des verres correcteurs, des dispositifs électroniques implantables (comme les pacemakers) ou encore des audioprothèses.
Le Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (SNITEM), qui fédère les entreprises du secteur, a rendu public ce 20 avril un panorama de la filière industrielle des dispositifs médicaux en France. Il y met en lumière un secteur économique de premier plan, mais dont la croissance est entravée par quelques faiblesses structurelles.
Le CA annuel du secteur (28 milliards) est très légèrement supérieur à celui du médicament en France métropolitaine (officines et hôpitaux), qui se monte à 27,35 milliards d'euros. Plus de 1 300 entreprises (1 079 en 2011) travaillent sur le DM (dont 92 % de PME), et emploient en tout 85 000 salariés. Deux régions concentrent à elles seules près de 50 % de l'activité : Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.
8 milliards d'euros d'exportation
Ce morcellement de la production n'empêche nullement le secteur de se faire une place à l'international. La France exporte annuellement pour 8 milliards d'euros de DM, et ce chiffre croît d'environ 5 % chaque année. Beaucoup d'entreprises étrangères sont présentes en France sur ce segment d'activité. Elles représentent 34 % du total des entreprises répertoriées sur le territoire, et 65 % du chiffre d’affaires. Elles emploient près de 50 % des salariés du secteur.
Malgré ces bons résultats, le SNITEM liste quelques points faibles. La montée en puissance des réglementations sur le marquage CE complique le travail des entreprises, note l'organisation, et allonge leurs délais. Le SNITEM regrette aussi que les démarches en vue d'une prise en charge par l'assurance-maladie s'apparentent à un parcours du combattant, notamment pour les plus petites entreprises (souvent françaises), moins bien armées et plus fragiles économiquement.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes