En compensation des économies réalisées par les complémentaires santé pendant l’épidémie de Covid-19, le dernier budget de la Sécu a prévu une contribution exceptionnelle de 1,5 milliard d'euros sur deux ans, qui s'applique aux contrats collectifs.
Mais cette « taxe Covid » pourrait ne pas suffire et une nouvelle contribution exceptionnelle est à l'étude dans le cadre du prochain budget de la Sécu (PLFSS 2022). Face à cette éventualité, le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP, 2 millions d'entreprises adhérentes, 13 millions de salariés couverts en contrats collectifs), réclame l'exonération de toute surtaxe Covid sur les contrats collectifs.
Contrairement à certains discours, « les institutions de prévoyance n'ont pas fait d'économies sur le dos des assurés », avance Marie-Laure Dreyfuss, déléguée générale du CTIP. Au contraire, insiste-t-elle, leur situation économique est « fragile ». En 2020, le chiffre d'affaires de ces organismes s'affiche en recul de 500 millions d'euros à cause de la baisse de 3,4 % des cotisations versées par les entreprises (à 13 milliards d'euros) par rapport à 2019. Toutes les activités sont concernées : la santé (-2,7 %), les arrêts de travail et dépendance (-2,2 %) et la retraite supplémentaire (-8,7 %).
Au final, pour les institutions de prévoyance, l'exercice 2020 se solde par une perte nette de 265 millions. Plutôt qu'une surtaxe identique pour l'ensemble des complémentaires, le CTIP défend un prélèvement basé sur le résultat de chaque organisme – avec un taux progressif en fonction des bénéfices constatés en fin d'année.
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