INITIÉ EN 2005 par l’INRIA (Institut national de recherche en informatique et en automatique) et l’INSERM, le premier projet OpenViBE sur les interfaces cerveau-ordinateur (ICO) a abouti à la mise au point d’un logiciel d’ICO aujourd’hui reconnu et utilisé dans le monde entier. Il permet d’analyser et de traduire l’activité électrique du cerveau enregistrée par l’EEG en une commande pour un ordinateur, par exemple déplacer un curseur vers la droite ou la gauche en imaginant simplement les mouvements de sa main.
La deuxième phase du projet Open ViBE (2009-2013) consacrée à l’application des ICO aux jeux vidéo a abouti à la mise au point de prototypes de jeu, dont certains en collaboration avec les industriels du jeu vidéo, tous pilotés par l’activité cérébrale. Il a permis aux chercheurs d’inventer de nouveaux concepts pour interagir avec les jeux vidéos, notamment une interface cerveau-ordinateur « multi-joueurs » qui analyse les activités cérébrales de deux joueurs en même temps et leur permet de jouer ensemble ou l’un contre l’autre, ou encore une adaptation automatique de l’environnement virtuel à l’état mental du joueur.
Processus attentionnels.
Le projet OpenViBE2 a par ailleurs abouti au développement de nouvelles techniques permettant de mieux filtrer et interpréter les signaux électriques du cerveau en éliminant les bruits parasites liés aux mouvements des joueurs. Enfin, OpenViBE2 ouvre des perspectives particulièrement intéressantes dans le domaine des neurosciences avec l’identification de nouvelles activités mentales liées aux processus attentionnels.
Grâce aux ICO les chercheurs ont pu analyser l’attention du sujet au monde extérieur en mesurant de façon sélective et en temps réel le niveau d’engagement du réseau cérébral chargé de rechercher une information dans une scène visuelle, d’évaluer également son attention à une représentation interne ainsi que son niveau de distraction. Dans le cadre d’OpenViBE2 un « serious game » utilisant la réalité virtuelle a été développé pour les enfants atteints de TDAH. Il reste aujourd’hui, - c’est un projet en cours avec le CHU de Rennes -, à valider cet outil et à évaluer son intérêt thérapeutique.
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