LES VICTOIRES de la médecine ont 10 ans. Pour la circonstance, les organisateurs (Fréquence médicale, avec la participation des CHU, de l’INSERM et en partenariat avec Sanofi) ont choisi de mettre à l’honneur dix équipes médicales et de recherche sélectionnées dans le cadre des Investissements d’avenir financés par le Grand Emprunt. En 2010, des jurys internationaux avaient désigné dans ce cadre 6 instituts hospitalo-universitaires (IHU), 23 laboratoires d’excellente (Labex) et 10 cohortes. Outre les 6 IHU, un jury composé des représentants des CHU et de l’INSERM et un vote des médecins français ont permis de retenir, pour le palmarès des Victoires, 3 Labex et une cohorte. Lors de la proclamation des résultats, à l’université Paris-Descartes, dix médecins et chercheurs ont commenté leurs innovations.
Les IHU
– L’ICAN (Institut de cardiologie-métabolisme-nutrition), dirigé par le Pr Karine Clément (université Pierre-et-Marie-Curie, INSERM, CHU Pitié-Salpêtrière), est sur la piste de traitements personnalisés dans les maladies cardiométaboliques, grâce au phénotypage moderne.
– L’A-ICM (Institut de neurosciences translationnelles), coordonné par le Pr Bertrand Fontaine (université Pierre-et-Marie-Curie, INSERM, CHU Pitié-Salpêtrière) veut construire une infrastructure de recherche translationnelle (de l’imagerie aux essais cliniques en passant par les statistiques et la modélisation) pour mieux comprendre et prendre en charge les maladies du système nerveux.
– Imagine (Institut des maladies génétiques), dirigé par le Pr Alain Fischer, qui était représenté par le Pr Corinne Antignac (université Paris-Descartes, INSERM, CHU Necker), s’intéresse aux maladies rares, pour développer un diagnostic précoce et personnalisé et des thérapies adaptées.
– LYRIC (Institut de rythmologie et de modélisation cardiaque), dirigé par le Pr Michel Haissaguerre (université et CHU de Bordeaux, INSERM), cherche à mettre au point de nouvelles techniques de diagnostic, de prévention et de traitement des troubles cardiaques.
– MIX-Surg (Institut de chirurgie mini-invasive guidée par l’image), dirigé par le Pr Jacques Marescaux (université et CHU de Strasbourg, INSERM) travaille à une nouvelle approche de la chirurgie adaptée à chaque patient, grâce au guidage par l’image, à la modélisation et à la robotique.
– Polmit (maladies infectieuses), dirigé par le Pr Didier Raoult (Université de la Méditerranée, INSERM, CHU de la Timone), a pour but de lutter contre les contagions, en associant la prise en charge clinique des patients infectés (90 chambres répondant à des normes spécifiques, unité de réanimation) et la recherche, autour de 8 plateformes technologiques.
Les Labex
– Le projet Brain, qui fédère cinq instituts en neurosciences à Bordeaux et est piloté par Daniel Choquet (université de Bordeaux), vise à identifier des cibles thérapeutiques pour corriger les symptômes ou ralentir l’évolution de maladies neurologiques ou psychiatriques.
– Le Labex DEVWECAN (Développement cancer et thérapies ciblées), coordonné par le Pr Patrick Mehlen (université de Lyon), lie recherche fondamentale et recherche clinique (Centre Léon Bérard et Hospices civils de Lyon, notamment) pour étudier la croissance des tumeurs et rechercher des traitements innovants.
– Le projet Inflamex, coordonné par le Pr Renato Monteiro (université Paris-7 et 18 équipes), a pour but de créer un institut des maladies inflammatoires, sachant que celles-ci touchent plusieurs organes et que les mécanismes peuvent être communs.
La cohorte
– La cohorte CANTO (CANcer TOxicities), coordonnée par le Dr Fabrice André (Institut Gustave-Roussy, INSERM), réunit 20 000 patientes atteintes d’un cancer du sein localisé : elle doit permettre d’étudier les toxicités chroniques des traitements anticancéreux et de disposer d’une biobanque pour des partenariats académiques et industriels.
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