LA PRODUCTION d’isotopes médicaux utilisés pour des examens d’imagerie médicale doit reprendre le 25 novembre au sein du réacteur Osiris du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), qui vient de redémarrer après cinq mois de travaux.
Installé à Saclay, en Essonne, le réacteur de recherche Osiris assure de 5 à 7 % de la production mondiale de molybdène 99 servant, après transformation en technétium 99 m, à 80 % des examens de médecine nucléaire dans le monde. Environ un million d’examens sont réalisés chaque année grâce au technétium 99 m dans 220 services de médecine nucléaire en France et jusqu’à 8 millions en Europe, rappelle le CEA.
Ce redémarrage clôt une série de travaux menés par tranches depuis 2008 pour améliorer la sûreté de l’exploitation. Face au risque de pénurie d’isotopes médicaux qui dépendent d’un nombre limité de réacteurs (sept dans le monde), le CEA avait décalé de quelques semaines l’arrêt du réacteur, reportant à juin le début des travaux initialement programmé en mars. Il s’agissait de faire face à l’arrêt imprévu du réacteur canadien NRU (40 % de la production mondiale) et du réacteur HFR de Petten (Pays-Bas, 31 % de la production mondiale). « Osiris avait ainsi répondu temporairement à 20 % des besoins mondiaux », souligne leCEA.
Le réacteur canadien datant de 1957, mis hors service en mai 2009 à la suite d’une fuite d’eau lourde, a pu redémarrer en août. L’Afrique du Sud contribue aussi à la production mondiale d’isotopes médicaux. Pour l’avenir, le CEA indique travailler avec ses partenaires européens (Pays-Bas, Belgique, Allemagne) pour assurer une coordination optimale des réacteurs de recherche. Par ailleurs, le réacteur de recherche français Jules Horowitz (RJH), en construction à Cadarache (Bouches-du-Rhône), devrait pouvoir prendre progressivement le relais d’Osiris à partir de 2014.
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