POUR LE 3e ANNIVERSAIRE du plan Alzheimer 2008-2012, Nicolas Sarkozy s’est rendu mardi au CHU de Bordeaux. Une centaine de manifestants l’y attendaient (150 selon les organisateurs), qui ont été maintenus par la police à bonne distance du président, mais une délégation de syndicalistes (CGT, CFDT et SUD) a été reçue par Emmanuelle Thomas, la conseillère du président chargée de la protection sociale, de la famille et des personnes âgées. Dans un tract, la CGT souligne que « le CHU est pilote dans le plan Alzheimer » mais que « les services de gériatrie à l’hôpital sont en grande difficulté, avec pas assez de lits, pas assez de personnel ».
Après une visite éclair à l’hôpital Pellegrin, le chef de l’État a participé à une table ronde destinée à faire un point d’étape du plan. Il a confirmé son engagement dans la lutte contre la maladie, un combat « important pour l’équilibre de la société française ». « Il va de soi, a-t-il indiqué, que ce plan 2008-2012 doit être suivi d’un deuxième plan. » La lutte contre l’Alzheimer est, selon lui, « une obligation morale, une obligation de santé publique, mais c’est également une obligation économique (...), c’est un investissement ». Nicolas Sarkozy a également rappelé la mobilisation de l’Europe, en indiquant que les chercheurs français pourraient se porter candidat à un premier appel à projet européen avant la fin de cette année.
Le plan actuel comprend 44 mesures pour la recherche et la prise en charge, financées à hauteur de 1,6 milliard d’euros. France Alzheimer, dans son propre bilan, estime que « nous étions jusqu’alors dans une phase d’expérimentation de dispositifs innovants (et qu’)il faut désormais passer à la vitesse supérieure avec la concrétisation sur l’ensemble du territoire d’actions efficaces pour apporter une aide concrète et quotidienne aux familles ».
L’A-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées) souligne « la nécessité d’attribuer des crédits nouveaux à l’aide aux personnes âgées au-delà de la réaffectation des crédits déjà existants ». Tandis que le PS affirme que « les moyens ne sont pas à la hauteur des enjeux » et juge « les satisfecits que se décerne le président » comme « particulièrement déplacés alors que la gériatrie est sinistrée et que la loi Bachelot prévoit toujours plus de fermetures de lits ».
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