En France, où cinq personnes ont été infectées par le coronavirus, un dispositif spécifique a été mis en place. Toutes les personnes en provenance de Chine et présentant des symptômes tels que fièvre et difficultés respiratoires dans les 14 jours suivant leur retour doivent contacter le SAMU-Centre 15 et ne pas consulter directement afin de limiter le contact avec le public.
« Dans ce contexte particulier d'émergence d'un nouveau pathogène, Santé publique France (SPF) centralise les connaissances, en lien avec les différentes instances, tels que le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et l'Organisation mondiale de la santé, explique au « Quotidien » le Dr Bruno Coignard, directeur des Maladies infectieuses à SPF. Nous diffusons des conduites à tenir, qui évoluent en fonction de la situation ».
Établissement habilité
Si le risque d'infection pulmonaire à coronavirus est jugé possible à l'issue d'un questionnaire téléphonique par un infectiologue référent, le patient est alors pris en charge au sein d'un établissement habilité, où le test diagnostique est réalisé. Si celui-ci est positif, l'infection est confirmée. Les personnes contacts (même lieu de vie, contacts rapprochés à moins de 1 mètre) sont alors identifiées. « Les cellules régionales de Santé publique France et les Agences régionales de santé (ARS) effectuent un travail de fourmi pour identifier ces cas et évaluer leur niveau d'exposition, note le Dr Coignard. Les personnes à risque modéré à élevé d'exposition sont invitées à rester à domicile, et un suivi actif de surveillance est mis en place pendant 14 jours ».
Pour aider les médecins à repérer des cas potentiels, SPF fournit par ailleurs une définition de cas, disponible sur son site et susceptible d'évoluer.
Pour limiter la propagation du virus, les gestes barrières, communs à tous les virus hivernaux, sont recommandés : port du masque pour les personnes malades, se couvrir le nez et la bouche en cas de toux et d'éternuement…
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