Chez les femmes ménopausées

Des données favorables sur l’odanacatib

Publié le 07/12/2015
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L’essai LOFT (Long-term Odanacatib Fracture Trial) est un essai de phase 3 contrôlé contre placebo en double aveugle, conduit chez 16 713 femmes ménopausées. L’odanacatib (50 mg/semaine par voie orale est administré à des femmes ménopausées ≥ 65 ans, ayant soit un T score de DMO ≤ -2,5 (col fémoral ou hanche totale) soit un T score ≤ -1,5 mais avec un antécédent de fracture vertébrale radiographique. Cet essai a permis de confirmer une réduction significative du risque de fracture vertébrale (54 %), non vertébrale (23 %) et de l’extrémité supérieure du fémur (51 %). Ces données ne sont pas encore publiées. Un excès d’accidents vasculaires cérébraux était observé dans le groupe odanacatib, malgré une incidence globale d’événements cardiovasculaires sévère identique dans les deux groupes. Des analyses complémentaires sont en cours.

Une analyse de cette efficacité dans divers sous-groupes de cette étude a été rapportée lors du congrès ASBMR (1). Elle était pré-planifiée et concernait : l’âge à l’inclusion, l’ethnie, l’intolérance aux bisphosphonates, la présence de fractures vertébrales radiographiques prévalente et la DMO à l’inclusion. La réduction du risque de fracture vertébrale était identique chez les femmes de moins de 70 ans (57 %) ou plus âgées (53 %), chez les femmes ayant (51 %) ou non (60 %) des fractures prévalentes morphométriques, selon le tertile de DMO (54 % pour un T score› -2,22, 47 % entre -2,22 et -3,25 et 58 % pour des valeurs ≤ -3,25). Chez les patients intolérants aux bisphosphonates (contre-indication ou effets indésirables), la réduction du risque de fracture était de 52 % pour les fractures vertébrales, 42 % pour les fractures de hanche et 17 % pour les fractures non-vertébrales, chiffres similaires à la population entière. L’efficacité est donc identique quel que soit le sous-groupe de la population analysée.

Une étude ancillaire conduite chez 164 patientes a permis d’évaluer les données obtenues par des mesures tomodensitométriques vertébrales (L1) et à la hanche (2). L’échantillon était comparable à la population globale de LOFT. Le traitement par odanacatib était associé à une augmentation significative (par comparaison au placebo et par comparaison aux données de base à l’inclusion) de la densité volumétrique trabéculaire et corticale de L1 et du fémur proximal ainsi que les paramètres de résistance mécanique modélisés par analyse d’éléments finis.

Hôpital Lariboisière, Paris

(1) Saag K et al. Abstract 1144

(2)Langdahl B. et al. Abstract 1156.

Pr Philippe Orcel

Source : Congrès spécialiste