LE QUOTIDIEN : La CARMF a obtenu en 2017 la mise en place de la retraite dite « en temps choisi », ouverte dès 62 ans, et qui permet de bonifier la retraite des praticiens qui poursuivent leur exercice au-delà de 65 ans ? Le bilan n'est-il pas décevant ?
Dr THIERRY LARDENOIS : Après des années un peu délétères, la retraite en temps choisi peine à séduire parce que ce système assez sophistiqué est encore mal connu et mal compris par les confrères. Nous n’avons pas encore réussi à bien communiquer sur ce sujet. Mais les choses montent en puissance et je suis convaincu que cette réforme de fond trouvera toute sa place.
Au moment de la retraite, chaque confrère doit se poser les bonnes questions. Le médecin qui a pu constituer pas mal de réserves pendant sa carrière et qui a envie d’une toute autre vie peut s’arrêter et partir en utilisant son capital et sa retraite liquidée. Celui qui veut garder une activité complémentaire, limitée ou annexe, peut opter pour le cumul emploi retraite. Mais un médecin en forme, investi dans son métier, qui a encore besoin de soigner des gens, doit impérativement se lancer dans le temps choisi. Pas uniquement pour les nouveaux points de retraite mais pour sa couverture, la prévoyance, les indemnités en cas de décès… Il y a tout un environnement favorable dans le temps choisi.
Dans le cumul emploi retraite, plus de 12 000 médecins payent des cotisations à fonds perdus. N’est-ce pas une injustice ?
Il faut être transparent avec les confrères : ce combat est définitivement perdu. Il y a une jurisprudence très claire sur ce sujet, valable pour toutes les professions.
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