« Notre détermination reste la même. Nous sommes toujours bien décidés à obtenir le passage de la maquette d’hépato-gastroentérologie de quatre à cinq ans. C’est une condition indispensable à nos yeux pour continuer à bien former nos étudiants, en particulier dans le domaine de l’endoscopie », affirme le Pr Christine Silvain du CHU de Poitiers, présidente du Collège des universitaires en hépato-gastroentérologie (CDU-HGE).
C’est à la rentrée 2017 qu’est entrée en vigueur la réforme du troisième cycle des études médicales. La nouvelle maquette d’hépato-gastroentérologie est désormais divisée en trois phases. La première, d’une durée de deux semestres, est la phase « socle ». Elle permet à l’étudiant d’acquérir un certain nombre de connaissances assez généralistes et transversales. Ensuite, il doit passer à la phase « d’approfondissement », d’une durée de quatre semestres. C’est durant ces deux années que l’étudiant doit acquérir la majorité des compétences en hépato-gastroentérologie, au terme desquelles il doit passer sa thèse et est amené à mener des activités cliniques sous la responsabilité d’un senior. Enfin, la troisième phase, de deux semestres, est celle de la « consolidation ».
Pour un approfondissement… approfondi
Avant même l’entrée en vigueur de la nouvelle maquette, le Collège s’est mobilisé pour le passage de quatre à cinq ans. « L’hépato-gastroentérologie est une spécialité médico-technique complexe, qui nécessite un apprentissage poussé dans le domaine de l’endoscopie à la fois diagnostique et thérapeutique. En deux ans de phase d’approfondissement, nous estimons que l’étudiant n’aura pas le temps d’acquérir toutes les compétences nécessaires, indique le Pr Silvain, qui rappelle volontiers que, dans tous les autres pays d’Europe, la formation en hépato-gastroentérologie est de cinq ans. Cela est d’autant plus indispensable qu’à la fin de la phase d’approfondissement l’étudiant devra passer sa thèse et deviendra “docteur junior”, comme le stipule un décret paru cet été. Il aura donc une certaine autonomie dans sa pratique professionnelle même s’il restera sous la responsabilité d’un senior. »
À la fin de l’année 2017, le Collège a eu l’occasion d’exposer ses arguments à l’inspection générale des Affaires sociales (Igas) et à l’inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche (IGAENR). « On nous a demandé de fournir un dossier très argumenté, ce que nous avons fait. Et nous espérons bien être entendus », souligne le Pr Silvain.
Une orientation verrouillée
Pour le reste, la mise en place de la nouvelle maquette s’est faite dans de bonnes conditions. « C’est quand même un grand changement pour les étudiants, qui doivent décider très vite de l’orientation qu’ils souhaitent donner à leur futur exercice. Dès la fin de la phase socle, ils doivent faire part de leur projet professionnel et indiquer s’ils choisissent une option (proctologie ou endoscopie de niveau 2) ou une formation spécialisée transversale (FST) en cancérologie, addictologie, nutrition appliquée ou en soins palliatifs. C’est un choix qui arrive très tôt et qui doit être bien réfléchi. Car l’étudiant ne pourra plus changer. Par exemple, celui qui choisit une FST de cancérologie digestive ne pourra pas, par la suite, s’orienter vers une autre FST ou une autre option », explique le Pr Silvain.
D’après un entretien avec le Pr Christine Silvain (CHU de Poitiers), présidente du Collège des universitaires en hépato-gastroentérologie (CDU-HGE)
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