Les candidats des dernières ECNi choisissent depuis mardi et jusqu'au 25 septembre leur spécialité d'internat. Certains étudiants, très bien classés, ont décidé de se tourner vers la médecine générale alors qu'ils pouvaient prétendre à n'importe laquelle des 44 spécialités offertes. Pendant une semaine, Le Généraliste présente l'un d'eux.
Manon et Amandine Leitner, soeurs jumelles de 24 ans, ont poussé leur ressemblance jusqu’aux bancs de la fac de médecine. Elles ont toutes les deux réussi leur PACES du premier coup à Strasbourg et sont désormais en passe de choisir la même spécialité pour l’internat : la médecine générale.
Classées respectivement 244e et 414e aux ECNi, Manon et Amandine le jurent : elles ont fait ce choix « sans se concerter ! » Rien d’étonnant puisque les deux jeunes femmes affirment avoir « les mêmes goûts pour tout ». Pour la gymnastique pendant 15 ans, et désormais la médecine.
Leurs résultats aux ECNi leur permettaient d’accéder à d’autres spécialités, mais ni l’une ni l’autre n’a vraiment envisagé autre chose que la médecine de famille. « J’ai découvert différentes spécialités pendant mes stages. J’ai quasiment tout aimé, mais je ne me voyais pas en choisir une seule », confie Amandine.
La relation privilégiée avec les patients, que les deux soeurs ont observée chez leur médecin généraliste de Weyersheim, le Dr Élisabeth Tourres, a fini de les convaincre. « J’adore les personnes âgées et les enfants et j’ai besoin du contact avec eux. Je veux savoir ce qu’ils deviennent, pas les voir seulement trois jours comme à l’hôpital », plaide Manon.
Un choix revendiqué mais pas toujours compris. « Mes amis savaient depuis longtemps que je voulais faire ça et ils étaient encourageants. Mais certaines personnes de mon entourage et des médecins rencontrés pendant mes stages m’ont carrément dit que c’était du gâchis », témoigne Manon. « On doit sans arrêt se justifier, poursuit sa soeur. J’ai même parfois entendu que je choisissais cet internat par fainéantise, car il ne dure que trois ans. Or si c’était le cas, je me serais laissée aller dans le classement », regrette Amandine.
Le secret de leur réussite : « Avoir réussi à deux ». « Sans qu’il y ait de compétition, on s’est motivées et encouragées quand ça n’allait pas », affirme Manon. Toutes deux effectueront leur internat à Strasbourg avant de penser à leur futur lieu d’exercice. Elles n’excluent pas, un jour « de s’installer ensemble dans la campagne alsacienne ».
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