LA GÉRIATRIE PROFITE d’un engouement de très jeunes talents qui ne tardent pas à gravir les échelons hospitaliers. En gériatrie, devenir professeur d’université ou chef de service avant 45 ans, c’est possible !
• Des activités diverses et multiples : Bertrand Fougère, chef de clinique assistant dans le service de gériatrie du centre hospitalier saint Philibert à Lille
« Mes stages d’externe entre la 4e et la 6e année m’ont permis de découvrir des services hospitaliers de gériatrie vers lesquels je ne me serais pas spontanément dirigé. Je rêvais avant tout d’une spécialité pluridisciplinaire et pensais initialement à la médecine générale. Pourtant, j’avais envie d’une stimulation plus singulière et j’ai trouvé mon bonheur chez les sujets âgés. Face à une pneumopathie, on ne va pas les traiter comme n’importe quel patient, car nous devons aussi prendre en compte une insuffisance rénale ou cardiaque qui impose d’adapter les traitements. Je fais parallèlement une thèse de sciences en oncogériatrie dans un but universitaire et le côté recherche en gériatrie est un domaine où beaucoup de choses restent à explorer. Il y a encore peu de temps, les études cliniques s’arrêtaient à l’âge de 65 ans, mais en laissant cette population de plus en plus nombreuse à l’écart c’était juste la fin de la médecine. C’est un champ fascinant où tout reste à faire, tant dans le domaine clinique que fondamental, au niveau des traitements, de l’approche des pathologies. Ces patients un peu différents, de plus en plus nombreux sont passionnants et la gériatrie est ni plus ni moins l’avenir de la médecine. »
• Le thérapeute, mais aussi le confident : Céline Baudemont, gériatre à l’hôpital d’Angoulême
« En choisissant cette surspécialisation, je suis devenue gériatre et ai abandonné ma première spécialité. Au cours de mes différents stages d’été en maison de retraite, j’ai découvert le bonheur de travailler au contact des personnes âgées. Les relations que l’on peut avoir avec ces patients sont vraiment très riches. J’ai fait mon premier stage assez tard, juste avant le concours en 6e année de médecine, et j’ai beaucoup aimé cet exercice très complet. Cette approche médicale qui impose de réfléchir aux polypathologies s’accompagne d’une approche à la fois humaine et sociale qui est simplement unique. On prend le patient en charge dans sa globalité ceci m’apparaît intellectuellement et humainement incomparable. »
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