De nombreux politiques et associations de patients se plaignent d’un manque cruel de médecins généralistes au sein de leur commune ou même ville. Dans ce cas, certains utilisent les médias professionnels ou les réseaux sociaux pour mettre en avant leur désespoir (il est parfois peu compris).
Bien entendu, on ne peut qu’écouter les revendications de ces édiles ou patients qui ne comprennent pas pourquoi les jeunes généralistes ne veulent pas s’installer chez eux.
Mais nous oublions une donnée importante qui est à l’origine de cette situation : la pénurie de professionnels de santé. Dans ce contexte, tout comme les pénuries d’eau, il est important de rationner quelque peu les demandes pour éviter toute redondance ou demande farfelue.
Aussi, il semble indispensable, en période de manque cruel de généralistes, et avant d’avoir des appels parfois électoralistes ou individualistes, de donner la parole aux Ordres départementaux des médecins, associations d’internes en médecine générale et syndicats de jeunes généralistes. Ces acteurs de premier ordre pourraient, avec les politiques et associations, se retrouver au sein des ARS départementales pour connaître les besoins réels de certains bassins de population. Cela permettrait de mieux dessiner la cartographie médicale de demain, et serait plus juste vis-à-vis des communes très affectées par ce manque mais moins demandeuses. Cela permettrait également de définir les conditions d’une éventuelle installation.
Dr Pierre Frances, Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
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