Dans une interview accordée à La Voix du Nord le 18 novembre, Emmanuel Macron reconnaissait que le problème de démographie médicale est un « sujet national », appelait à « revoir les conventionnements pour être plus incitatif » et éventuellement à passer « par une forme de salariat avec des contreparties » ainsi qu’à encourager un décloisonnement ville/hôpital.
« Si vous dites à vos médecins qu’ils seront mieux rémunérés s’ils arrivent à faire baisser les taux d’obésité, d’alcoolisme ou de tabagisme d’un territoire, vous engagez tout le monde dans une politique de santé publique qui donnera des résultats. » Il faut être pervers ou complètement c… pour dire cela. Ces maladies sont liées à nos sociétés occidentales, industrialisées et consommatrices. Les modules d’ET, les PEC spécialisées, les conseils, les publicités ne changeront rien si on ne modifie pas l’offre. Depuis son arrivée au pouvoir, cet homme n’a pas d’autre projection pour le pays que de régler ses propres comptes avec la vie et ça, c’est dangereux.
Dr Marie-Jo G
Cette phrase est pas mal aussi : « Si vous payez un professionnel de santé à l’acte, votre système ne peut aller droit. » Ça veut dire quoi ? Paiement à l’acte = multiplication des actes par course à l’acte = cause du déficit abyssal de la Sécurité sociale. Il faudrait peut-être dire à Emmanuel Macron d’arrêter de reprendre les vieux arguments ringards, non valides et qui exacerbent les clivages de son copain Juppé : aujourd’hui, les médecins ne courent plus après les actes, ils préféreraient en avoir moins pour faire mieux leur travail !
Dr Yves A
Ras le bol du manque de respect et de considération des médecins de la part des dirigeants ! Nous avons été délaissés pendant l’épidémie. Le peu que nous a octroyé la Sécu a été récupéré. Il vaut mieux être restaurateur…
Dr Rudowski
Tout le monde sait que le tabac et l’alcool, ça tue et ça coûte cher. Seule l’éducation dès l’enfance peut permettre d’arriver à quelque chose. Les déserts médicaux, c’est la maltraitance des médecins généralistes depuis des décennies, par la Sécu et l’État. Ce n’est pas en ajoutant une autre couche qu’on va améliorer les choses, au contraire.
Dr Jean-Jacques L
En partenariat avec France Info
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