Le parlement envisage de généraliser l’option de pratique tarifaire maîtrisée (Optam) pour freiner les dépassements d’honoraires des médecins en secteur 2. Une mesure qui pousserait certains praticiens vers le secteur 3 ?
Il y a des confrères qui abusent à Paris sur les honoraires. On m’a rapporté des consultations de généralistes à 150 euros dans le 6e arrondissement. Mais les patients sont libres de ne pas aller les voir. Les élus sont victimes des pressions de la part du public vu la difficulté à obtenir des RDV. Mais ils ouvrent, avec des mesures contraignantes, la porte du secteur 3. Depuis 30 ans, les honoraires médicaux sont attaqués de tous les côtés :
- par les pouvoirs publics qui veulent à juste titre conserver une médecine pour tous
- par la Sécu qui ne peut pas financer les médecins à la hauteur de leur travail
- par les patients qui sous prétexte d’être assuré social ne veulent plus avancer d’argent pour se soigner.
Actuellement, la loi de l’offre et de la demande est plutôt en faveur des médecins, mais cela ne va durer avec l’augmentation de 100 % du nombre d’étudiants. Il faudrait une commission citoyenne pour expliquer et proposer des solutions qui conviennent à tous. On me dit qu’au Pays Bas les remboursements sont modulés en fonction des revenus. C’est peut-être une piste qui permettrait d’augmenter le prix des consultations sans que cela revienne trop cher à la Sécu, et avec l’assurance que les petits revenus ne seront pas pénalisés.
didier r
Message posté le 7 novembre 2024. Voir tous les commentaires sur le sujet : « PLFSS : pression sur le secteur 2, la CSMF dénonce un amendement “sournois” »
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