Etude Drees

En 2020, les dépenses de protection sociale ont augmenté de 7,8 %, soit 872 milliards d’euros

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Publié le 16/12/2021

Crédit photo : capture écran page 9 de l'étude de la Drees

Avec la crise sanitaire, la France comme tous les autres pays européens a dû mettre la main au portefeuille pour soutenir l'économie, selon une étude de la Drees qui vient de paraître. Résultat, les dépenses de protection sociale ont crû de 7,8 % pour atteindre la somme de 872 milliards d'euros, alors que les ressources sont demeurées stables (-0,1 % vs 2019). Principaux moteurs de cette croissance, les prestations versées au titre du chômage et de la santé. Parmi ces dépenses, on retrouve aussi les aides directement liées à la pandémie, comme les achats de matériel (masques, équipements médicaux, etc.) pour répondre à la crise. Ces dépenses exceptionnelles représentent 46 milliards d'euros. Quant aux prestations (qui augmentent mécaniquement), celles concernant le risque maladie augmentent en 2020 de 4,3 % (versus +2,4 % en 2019). Comment sont-elles réparties ? Il s'agit d'abord des hausses de prestations de soins du secteur hospitalier et dans une moindre mesure des soins de ville. L'hôpital public a vu ses prestations augmenter avec la hausse des rémunérations liées au Ségur et avec les surcoûts relatifs à la prise en charge des patients atteints de la Covid-19. Alors que les soins de ville ont vu leurs dépenses fortement diminuer en 2020 (baisse des consultations des médecins libéraux), les actes de laboratoires biologiques font un bond spectaculaire (tests de dépistage Covid-19). Tandis que la France observe une hausse de ses prestations de 2,3 points de PIB, elle se place en première position des pays européens en ce qui concerne la part de son PIB national (35%) consacré aux prestations sociales, devant l'Autriche (33,5%), l'Italie (32,4%) et l'Allemagne (31,9%). Conséquence pour l'Hexagone, son déficit de la protection sociale s'accentue lourdement, soit - 51 milliards d'euros en 2020, alors que son régime était redevenu excédentaire en 2017. Comparativement aux autres pays européens, la France n'est pas en reste, certains pays affichant même des hausses de dépenses bien supérieures, comme l'Irlande (+16 %), la Belgique (+9 %), le Portugal (+9 %), le Danemark (+8 %). Ceux qui suivent la France sont l'Italie (+6 %), la Suède (+6 %) et l'Allemagne (+5 %).