Ce n’est peut-être pas dans cette loi qu’on s’attendait à voir réapparaître les résidents, mais le combat fut tellement âpre pour eux qu’ils refusent de faire la fine bouche. Fin décembre dans le cadre de la loi Montagne, un amendement est voté et prévoit que « les personnes ayant validé en France la formation pratique et théorique du résidanat de médecine et n'ayant pas soutenu, dans les délais prévus par la réglementation, la thèse (…), peuvent être autorisées à prendre une inscription universitaire en vue de soutenir leur thèse ». Cette inscription sera soumise à l’« avis d'une commission placée auprès des ministres chargés de l'enseignement supérieur et de la santé » et « conditionnée à l'engagement d'exercer en zone sous-dotée ».
Un décret d’application en Conseil d’État doit encore préciser les contours de la mesure mais c’est un premier succès pour tous les « privés de thèse ». « On est très contents de ce texte, explique Arnaud Deloire, chargé de mission « privé(e)s de thèse » au SNJMG. Il réinstaure le statut des résidents qui avait été aboli et nous empêchait de réclamer quoi que ce soit. Et les points mentionnés sont généraux, ce qui laisse une latitude dans le décret d’application. » Le SNJMG souhaite désormais que ce décret arrive vite, avant la fin du quinquennat. La prochaine étape sera d’arriver à recenser tous les anciens résidents concernés et à prendre en compte les parcours de chacun. Comme le souligne le syndicat, « le groupe est plus qu’hétérogène, donc il faut travailler sur les remises à niveau qui seront proposées. On soutient tous les anciens résidents et on ne juge pas les parcours et les reconversions pour décider si cela convient empiriquement à un statut de médecin comme cela a été reproché
à certains... »
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