Le Congrès de la médecine générale de France (CMGF) et le Congrès du Collège national des généralistes enseignants (CNGE) auront-ils lieu cette année ? Dans une lettre adressée au gouvernement, des sociétés médicales d’ophtalmologie et de médecine d’urgence ont récemment réclamé la reprise de ces grands rassemblements.
Un an après le début du confinement, la grande majorité des congrès médicaux se déroule en mode virtuel. Pour le Congrès de la médecine générale de France (CMGF), qui organise chaque année depuis 2010 son congrès fin mars-début avril, « rien n’a encore été voté », explique le Dr Paul Frappé, président du Collège de la médecine générale. Après un report l’année dernière de son édition 2020 en juillet, sous un format « e.congrès », plusieurs pistes sont encore à l’étude pour son édition 2021.
« Les médecins ont besoin de se réunir physiquement »
Dans ce contexte sanitaire très incertain, difficile d’avoir de la visibilité selon le Dr Frappé : « Nous hésitons encore à décaler le congrès cet été mais le problème c’est qu’il risque de s’accumuler avec d’autres congrès de médecine générale comme le CNGE prévu en juin. » L’autre piste envisagée par le CMGF est de proposer une seconde fois un congrès virtuel. Mais si le patron du Collège de la médecine tire un bilan positif de cette expérience il ressent que les médecins ont besoin « de se retrouver physiquement. » La troisième option envisagée est de recourir à une année blanche.
De son côté, le CNGE maintient pour l’instant les dates du 16-17 et 18 juin 2021 pour son congrès annuel — initialement prévu fin 2020 à Bordeaux, et les dates du 2 et 3 décembre pour son édition 2021 prévue à Lille.
Les risques sanitaires ne sont pas négligés
Si l’envie de reprendre les congrès est forte parmi les généralistes, les risques sanitaires ne sont pas négligés. « L’épidémie demande beaucoup de ressources de soignants. Il n’est pas anodin de se réunir en ce moment d’autant plus que certains médecins travaillent dans des zones confinées, argue le Dr Frappé. S’ils se rassemblent ça veut dire qu’ils ne seront pas dans leur cabinet pour vacciner. »
Le CNGE a acté ce week-end, lors de son conseil d’administration, le maintien de son congrès en juin, « si les conditions sanitaires le permettent ». Son président, le Dr Saint-Lary compte notamment sur la vaccination de « toute la communauté soignante » pour que le risque de transmission soit réduit « à son plus strict minimum. »
Le CNGE songé à faire de l’épidémio pendant son congrès
Le CNGE envisage par ailleurs de profiter de son congrès pour réaliser « une enquête épidémiologique », sur la base d’un questionnaire distribué aux médecins, afin de vérifier le taux de couverture vaccinale de l’ensemble des congressistes. « Cela nous permettrait de surveiller une éventuelle apparition de cas positifs pendant le congrès. Nous suivrions les participants pendant quelques semaines afin d’évaluer si le risque de contagion avec des personnes vaccinées est de 0 ou s’il est au-dessus. »
S’il faudra attendre encore plusieurs semaines avant de connaître le sort réservé à l’édition du CNGE en juin, le CMGF devrait communiquer rapidement sur le maintien ou non de son événement. Le comité d’organisation a en effet prévu de se réunir la semaine prochaine pour trancher.
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