La scène est restée en travers de la gorge de nombre de nos lecteurs. Ce 27 novembre 2015, l'adoption du tiers payant généralisé s'était faite à la nuit tombée, dans un hémicycle plus que clairsemé… L'anecdote pose à la fois la question de l'absentéisme parlementaire en général et celle de la représentation des médecins à l'Assemblée, réputés plus nombreux que les autres à s'intéresser aux questions de santé. L'enquête du « Quotidien » éclaire pour la première fois sur le travail de ces confrères pas comme les autres qui ont troqué la blouse blanche et le stétho pour le costume et le micro. Avec un premier enseignement : ils n'ont pas l'impression d'avoir gagné au change, en tout cas en termes de charge de travail et - même si c'est un peu surprenant — de revenus. Pour le reste, cela se confirme : la grande majorité de ces élus issus du monde de la santé s'intéresse préférentiellement aux thématiques santé, notamment au sein de la commission des Affaires sociales.
Leur investissement demeure pour autant variable, en fonction notamment de leur expérience en politique, mais aussi des priorités de chacun, les uns préférant fréquenter les couloirs du palais Bourbon et le travail en commission, les autres arpentant plus volontiers les chemins vicinaux de leur circonscription. Notre classement – évidemment perfectible — permet en tout cas de juger de leur présence dans l'hémicycle, avec, il faut le dire, de grands écarts d'engagement. Gardons-nous cependant d'être trop sévères à l'égard de ces confrères élus. Car même s'ils sont encore 27 à représenter les Français au Palais Bourbon, leurs rangs n'ont cessé de s'éclaircir au cours de ces vingt dernières années. Certains y verront la conséquence d'une perte de statut social de la profession. Mais il est sans doute un peu tôt pour tirer de ce reflux des leçons définitives.
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