Le cancer de l'enfant est un cancer rare (2 000 nouveaux cas par an) et difficile qui nécessite des besoins spécifiques.
En associant la radiothérapie, la chirurgie et la chimiothérapie, en trente ans, les progrès ont été considérables. Près de 80 % des enfants atteints de cancer sont toujours en vie cinq ans après le diagnostic. Restent encore 20 % des enfants non guéris ce qui fait du cancer la première cause de décès de l'enfant (6 000 décès par an en Europe). L'effort de recherche doit être soutenu avec notamment un accès aux innovations pour les enfants comme pour les adultes. « L'immunothérapie a apporté de grandes avancées chez les adultes. Il faut que les enfants puissent bénéficier de cette dynamique », a déclaré le Pr Gilles Vassal, directeur de la recherche clinique à l'Institut Gustave Roussy.
Seulement 10 % des enfants
Seuls 10 % des enfants en Europe en échec de traitement ont accès à ces nouveaux médicaments dans le cadre d'essais cliniques. En France, grâce au programme AcSé (INCA) entre autres, la situation est moins mauvaise puisque 30 à 35 % des enfants peuvent en profiter. L'objectif serait d'arriver à traiter 50 % des enfants.
Un autre problème soulevé par Stéphanie Fugain, présidente de l'association Laurette Fugain, est le manque de donneurs de plaquettes et de moelle osseuse. Il faudrait mettre en place une grande campagne de sensibilisation au niveau national et intervenir très tôt dès l'enfance, à l'école pour faire évoluer les mentalités. C'est ainsi qu'un collectif pour faire de la lutte contre le cancer des enfants et des jeunes une grande cause nationale, animé par Anne Sophie Robineau, ancienne malade (présidente de l'association « On est là ») a été créé. L'obtention du label Grande Cause Nationale faciliterait la sensibilisation du grand public à ce fléau et mettrait en lumière le travail de la communauté scientifique sur ce sujet, lui permettant de trouver plus facilement des financements. L'objectif est également d'assurer l'équité des patients et des familles face à l'accès à l'information et aux traitements. Ce serait un signal fort qui viendrait catalyser toutes les actions de recherche en immuno-oncologie soutenues par la Fondation BMS qui visent à contribuer au développement de nouveaux traitements et d'organisation de soins et ainsi apporter des réponses durables avec une qualité de vie améliorée. Onze projets lauréats ont été retenus dans le cadre du 4e Appel à projets de la Fondation, un succès dont s'est félicité Jean Christophe Barland (senior vice- président et directeur général de Bristol-Myers Squibb France).
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