Des avancées sont à noter aussi dans la pelade, maladie auto-immune caractérisée par une perte de cheveux, avec ou sans perte des poils faciaux ou du corps, dont l’incidence est estimée à 2 % au cours de la vie. Dans les formes sévères, le traitement peut faire appel au ritlécitinib, un inhibiteur oral sélectif des kinases JAK3/TEC, qui a une AMM dans cette indication chez les patients de 12 ans et plus.
Les essais cliniques avaient rapporté majoritairement des réponses définies par un score Salt ≤ 20 ou ≤ 10. Mais l’atteinte d’un score Salt de 0, qui correspond à une repousse complète au niveau du cuir chevelu, avait été moins évaluée, d’où l’intérêt suscité par une analyse réalisée sur les données colligées dans le cadre du programme de développement clinique (phase 2b/3 et phase 3 Allegro-LT, étude ouverte en cours) du ritlécitinib. Les patients inclus, âgés de 12 ans ou plus, dont l’évolution de l’épisode actuel était ≤ 10 ans, avaient une perte de cheveux ≥ 50 %.
Au total, les données portent sur 191 patients, dont le score Salt moyen à l’inclusion était de 90,8. Au terme de 36 mois de traitement, les deux tiers des patients (65,1 %) ont atteint un score ≤ 20 et plus de la moitié (52,3 %) un score Salt ≤ 10.
Chez ceux ayant obtenu une réponse à 12 mois (score Salt ≤ 20), 88,3 % ont maintenu un Salt ≤ 20 à 3 ans. Le maintien de la réponse à 36 mois a été de 82,6 % chez ceux qui avaient obtenu un score Salt ≤ 10 à 12 mois.
Au total, près d’un patient sur trois (31,2 %) a présenté une repousse complète au niveau du cuir chevelu (Salt = 0) à au moins une visite, et près d’un quart une repousse complète des cheveux, sourcils et cils à au moins une visite.
Ces résultats confirment l’efficacité du ritlécitinib (50 mg/j) chez ces patients âgés de plus de 12 ans atteints de pelade sévère, efficacité qui se maintient à 3 ans dans la majorité des cas. Une proportion significative de patients peut obtenir une repousse quasi complète ou totale des cheveux, parfois associée à la repousse des sourcils et des cils.
Session Late breaking news. Communication du Dr Brett King (États-Unis)
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