Insuline glargine ou lixisénatide

Il ne faut pas hésiter à intensifier le traitement

Publié le 14/10/2011
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« DE TROP NOMBREUX patients ne sont pas aux objectifs glycémiques en raison d’une intensification trop tardive du traitement et notamment de la mise en route de l’insulinothérapie » note S Del Prato (Italie). Une méta-analyse de 11 essais cliniques incluant des patients non équilibrés avec un ou deux antidiabétiques oraux (ADO), a montré que l’introduction d’insuline glargine permettait d’atteindre à 24 semaines, chez plus de la moitié des patients, une HbA1c ≤ 7 %. Les résultats les plus concluants concernaient les patients sous metformine seule au début de l’étude comparativement à ceux qui étaient sous sulfamides hypoglycémiants seuls ou sous deux ADO. Ces patients étaient aussi ceux qui avaient les taux les plus faibles d’hypoglycémie et la prise de poids la plus modérée. Par ailleurs, les données colligées de 9 études menées chez des DT2 et présentées par J Leahy (États-Unis), montrent que l’insuline glargine comparée aux autres insulines, aux ODAs ou à des mesures hygiénodiététiques, permet d’obtenir un meilleur contrôle glycémique que celui observé pour l’ensemble des comparateurs (58,3 % versus 52,7 % ; p = 0,0017) et les taux d’hypoglycémie les plus faibles. La prise de poids était d’autant plus minime que l’HbA1c était inférieure à 8 % au début du traitement ou qu’il s’agissait de patients âgés de 65 ans ou plus. Ces derniers, comparés aux patients plus jeunes, étaient plus nombreux à atteindre la cible (HbA1c ≤ 7 %).

Le congrès a également été l’occasion de présenter de nouveaux résultats concernant le développement du lixisénatide, un agoniste du récepteur GLP1 en une administration par jour. Après les résultats des études GetGoal-X et GetGoal L qui ont respectivement démontré la non-infériorité de lixisénatide versus éxénatide et son efficacité chez des patients non contrôlés par l’insuline, de nouvelles données de phase III de l’étude GetGoal-F1 démontre que l’administration de lixisénatide en une injection quotidienne permet d’obtenir une réduction significative du taux d’HbA1c par rapport au placebo chez des patients non contrôlés par metformine (HbA1c moyenne à l’entrée dans l’étude de 8 %) (p< 0,0001). Plusieurs schémas d’instauration de dose étaient étudiés, les résultats les plus significatifs étant obtenus avec une dose de 10 µg/jour les deux premières semaines, suivies d’une dose de 20 µg/jour. Au terme des 24 premières semaines de suivi, le pourcentage de patients ayant atteint les taux d’HbA1c cible ≤ 6,5 % et< 7 % étaient respectivement à 25,6 et 47,4 % versus 7,6 et 24,1 % pour le placebo. Par ailleurs, l’instauration du traitement a permis aux patients de perdre du poids : - 2,63 versus -1,63 kg sous placebo.

D’après le symposium « A step towards individualising care to achieve early and sustained glycaemic control » organisé par les Laboratoires Sanofi et la communication du congrès n° PS 063 « GLP-1 receptor agonists : new drugs and new formulations ».

 Dr LAURIE DANJOU

Source : Le Quotidien du Médecin: 9025