À l’occasion de la Journée nationale de lutte contre les méningites, le 3 octobre, le laboratoire GSK a rappelé lors d'une conférence de presse qu’il est possible de prévenir les infections invasives à méningocoques.
En France, la vaccination contre le méningocoque B n’est actuellement recommandée que dans certaines situations spécifiques. Au Royaume-Uni où le vaccin contre la méningite B a été introduit dans le programme de vaccination dès 2015, la réduction du nombre de cas d’infection grave a été rapidement significative. La vaccination est également recommandée en Italie, en Espagne ou encore au Portugal. La France est aujourd’hui le premier pays d’Europe en nombre de décès dus au méningocoque B.
Les recommandations vont-elles bouger en France ? Pour l'heure, le Comité technique des vaccinations de la Haute Autorité de santé, qui est en train de réévaluer les recommandations vaccinales contre les infections à méningocoque, ne se prononce pas.
Bien que peu fréquentes (442 personnes touchées en France en 2018), les infections invasives à méningocoques présentent un taux de mortalité élevé, entre 5 à 10 % des cas. De plus, parmi les survivants (des nourrissons ou des enfants de moins de 5 ans en majorité), un sur cinq peut souffrir d’importantes séquelles physiques et neurologiques (amputation de membre, surdité, troubles neuropsychologiques…) impactant lourdement sa vie et celle de ses proches.
Le diagnostic est difficile à établir car les premiers symptômes ne sont pas spécifiques (fièvre élevée, nausées, perte d’appétit, irritabilité, maux de gorge…) évoquant une grippe ou une gastro-entérite. « Chez le nourrisson, les signes sont plus insidieux et moins marqués, a expliqué en conférence de presse le Dr Christophe Philippe, pédiatre à Saint-Malo. Il faut savoir être à l’écoute des parents de l’enfant malade qui savent que leur enfant n’est pas comme d’habitude ». Des symptômes spécifiques apparaissent plus tard. La rapidité de la prise en charge est essentielle car la maladie évolue très vite et peut conduire au décès en 24 à 48 heures. Il s’agit d’une urgence absolue !
« Le seul moyen de prévention pour lutter contre ces imprévisibles infections bactériennes invasives est de vacciner l’enfant, déclare le Dr Christophe Philippe. Il est inconcevable que dans notre pays, un enfant puisse décéder d’une maladie contre laquelle il existe un vaccin. Des études prouvent que la vaccination assure une protection efficace individuelle contre le méningocoque B et qu’elle a également un impact en vie réelle ».
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