Le groupe Monsanto vient d’être de nouveau condamné aux États-Unis. Après une première condamnation en août, c’est la seconde fois que le désherbant au glyphosate du groupe racheté par Bayer, le Roundup, est jugé responsable d’un cancer. Diagnostiqué d'un lymphome non-hodgkinien en 2015, Edwin Hardeman, 70 ans, avait attaqué la firme l’année suivante mettant en cause son produit phare, dont il s'est servi pendant plus de 25 ans, dans l’apparition de sa maladie.
Un jury populaire de San Francisco (Californie) a finalement condamné Monsanto mercredi à verser plus de 80 millions de dollars au retraité. Le groupe a également été jugé responsable d’un « défaut de conception », les bidons de Roundup ne mentionnant pas d’avertissements sur les risques potentiels liés à son usage.
Bayer a d’ores et déjà annoncé sa volonté de faire appel de cette décision. Dans un communiqué, le groupe estime que la décision « ne change rien au poids de 40 ans de science et de conclusions d’agences de régulation dans le monde entier qui soutiennent que notre désherbant au glyphosate est sûr et qu’il n’est pas cancérigène ». De son côté, l’avocate du plaignant, Jennifer Moore, citée par l’AFP, considère que « la science nous montre depuis 40 ans que le Roundup peut causer le cancer. Quand on regarde les documents internes à Monsanto, il est aussi très clair qu'ils le savaient ».
La question des connaissances de Monsanto sur la toxicité de son produit pourrait être tranchée à l’occasion du déroulement des quelque 11 200 procédures similaires en cours aux États-Unis.
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